Pierre Douglas
40 années de scène
Débordant d’énergie et le regard d’un bleu digne de ce ciel printanier qui régnait en ce beau jour d’avril sur Paris, Pierre Douglas a accepté de répondre aux interrogations de Saisons de Culture sur son incroyable carrière.
C’est en 1977, qu’il dialogue avec Thierry Le Luron au cours d’une émission sur TF1, chaîne dont il fut journaliste au service politique. L’artiste lui offre alors la possibilité de se produire dans son spectacle, avec une imitation actualisée de Georges Marchais.
Cette performance le rendra immédiatement célèbre ; aucun d’entre nous n’a oublié cette pépite vocale, qui s’est ensuite étendue à Léon Zitrone et à François Mitterrand, jusqu’en 1996, date à laquelle il écrit son « Testament de Mitterrand ».
Pierre Douglas poursuit inexorablement cette brillante et exigeante carrière, et aujourd’hui encore, le célèbre cabaret Don Camillo, lui consacre régulièrement des soirées de spectacle à thèmes.
Durant deux ans, en 1882 et 1983, il a présenté la revue de l’Alcazar, à la demande de Jean-Marie Rivière.
Au cinéma, il jouera dans de nombreux films en compagnie de Lino Ventura, Roger Moore, Jean Poiret, Michel Serrault, récemment avec Daniel Auteuil, Mathieu Kassovitz, Jean-Michel Correia…
Parallèlement, il se passionne pour la direction d’orchestre, discipline qu’il pratique en amateur depuis son très jeune âge, alors qu’il écoute des symphonies et des concertos.
Il fréquentera la schola cantorum pendant 11 ans chaque lundi et obtiendra un premier accessit de direction d’orchestre. Il dirige rapidement avec brio, le Requiem de Mozart.
On le retrouve à Toulouse, Strasbourg, Cherbourg, où il dirige pour des œuvres caritatives et actuellement, travaille sur un grand projet pour l’année prochaine avec le pianiste Érik Berchot.
Il me confie qu’un quart d’heure avant d’entrer en scène, il écoute encore de la musique classique, juste avant de penser à se concentrer sur sa première réplique.
Les deux passions qui l’animent sont au même titre, totalement indispensables à sa vie.
Il se réjouit de ne pas avoir d’horaire et d’être un intermittent du spectacle qui n’a jamais connu le chômage.
Actuellement à l’affiche, on peut voir « Le chanoine Kir » à Vichy, où il joue en soutane deux fois par mois, « Ça reste entre nous », jusqu’à fin août en région et un Seul en scène : « Saltimbanque » à Paris, au Studio Hébertot, mise en scène d’Olivier Macé, tous les samedis du 28 avril au 23 juin à 17h.
Mylène Vignon