Slam à la Fontaine
Par Mylène Vignon
L’œil de la femme à barbe éditeur de beaux livres, présente Slam à la fontaine à la galerie terrain Vagh jusqu’au 9 février 2025.
Un livre qui bouleverse et interpelle à propos d’une réalité animiste sans concession aucune. Les textes sont signés Claud’Yvans, Alain Marc, Michel Ménaché, Gil Rabier, Marc Tamet. Préface de Clothilde Boitel.
Voici ce que slame le poète :
Il y a des paysages de paysages. Présage visionnaire. En paysage apaisé. Paysage posé. Liquide des airs. Sur les couleurs riches en eau. En haut. Qu’elle montre. Monte. Comme un chemin. Une trajectoire en infinis tableaux. Qui se continue. Conte nu. Sans humains. Sang des terres du dessous.
Les paysages inspirés de présences de l’artiste au Japon, se présentent au tiers du livre en plusieurs kakémono. Belles forêts à l’encre de Chine et lavis composés d’essences de vie.
Les oiseaux (paysages ultimes) sont des carcasses puissantes et fragiles faites d’armatures en fer, de papier de riz parfois calligraphié et de peurs. Leurs yeux nous parlent de nous, dans une autre dimension.
Les insectes sont des insectes tel le sort insupportable que nous, humains leur réservons depuis notre venue au monde…
Enfin les masques, le vrai visage de notre humanité grimaçante, trognes écharpées et révélées par le talent de cette visionnaire, face cachée de nous-mêmes, donne à réfléchir, à méditer…
Claude Yvans parle d’elle, inspiré par son sujet-muse
Fontaine est son nom. L’eau des tableaux coule caresse. De la couleur. Matière, matière de terre. Mat et lierre, dans les entrées. Les entrées. Les esprits visibles entourant le tout. Pour le transformer. Ses peintures sous les natures. Ses sculptures au très haut. Au dessus des oiseaux.
Alexandra Fontaine s’inspire de ses nombreux voyages et de sa collection. Elle collecte les ossements, les pierres, les coquillages les racines et toutes sortes de trésors que la nature lui donne en offrande, et qu’elle conserve chez elle, selon les lois du cabinet de curiosité.
L’idée d’une nature toujours renaissante, malgré les méfaits de l’humanité sous- tend l’ensemble de sa création. Ainsi tous ses travaux artistiques présentent cette constante : un paysage calciné qui revient à la vie, un paysage initiatique qui ne se laisse découvrir qu’à travers les yeux du mystaguogue* le peintre.
*dans la Grèce antique, le prêtre ou la personne qui initie aux mystères sacrés, au savoir ésotérique.
Vous pouvez rencontrer l’artiste qui se fera une joie de vous dédicacer ce beau livre, le lundi, vendredi samedi et dimanche de 14h à 20h à la galerie Terrain Vagh, 24 rue des Fossés Saint Bernard Paris 5ème, lors de l’exposition qui comporte peintures, sculptures, gravures, monotypes et masques.
Jusqu’au dimanche 9 février 2025 inclus.
Editions L’œil de la femme à barbe – mobile : 06 81 22 16 87