Le Grand Prix de littérature américaine 2015
Par Sergiusz Chadzynski
Dans un décors new yorkais du restaurant Joe Allen , géré de la main de velours de Graeme Bent, en plein quartier des Halles à Paris, le lundi 7 décembre, a eu lieu la cérémonie de la première remise du Grand Prix de littérature américaine 2015.
Francis Geffard le fondateur du « Festival d’America » est le père spirituel du prix. Il l’a créé dans un objectif de : »couronner un roman américain, paru depuis le 1er janvier, qui se distingue par ses qualités littéraires de premier plan afin d’offrir un repère aux lecteurs qui apprécient en nombre cette littérature et les écrivains qui l’animent ».
Le jury, composé de trois critiques littéraires, trois libraires et trois éditeurs : Orianne Jeancourt (Transfuge), Philippe Chevilley (Les Echos), Bruno Corty (Le Figaro), Sylvie Loriquer (L’attrape-cœurs), Jean-Christophe Millois (Librairie de Paris) et Pascal Thuot (Millepages) , Emmanuelle Heurtebize (Stock), Olivier Cohen (L’Olivier) et Francis Geffard (Albin Michel), délibérait depuis le mois d’octobre pour choisir parmi les neuf romans. Trois auteurs Richard Bausch, Laird Hunt et Marisha Pessl ont été retenus pour la dernière sélection et c’est à Laird Hunt (né le 3 avril 1968) le prix a été décerné pour son romans « Neverhome », l’histoire d’une jeune fermière de l’Indiana déguisée en homme, engagée comme soldat durant la guère de Sécession.
Ceci est une belle récompense pour la maison d’éditions « Actes Sud » et son travail avec l’auteur car quatre titres déjà édités dans la collection « Lettres anglo-américaines » précédent le dernier roman: « Une impossibilité », traduit par Christophe Marchand-Kiss, 2005, « Indiana, Indiana » , traduit Barbara Schmidt, 2007, « New York n° 2 », traduit par Barbara Schmidt, 2010 et « Les bonnes gens », traduit par Anne-Laure Tissut, 2014.
On doit souligner le remarquable travail de la traductrice. Elle a su rendre aux lecteurs francophones toutes les couleurs de ce roman qui mélange d’une part la description de la réalité d’une guerre avec sa panoplie de la violence, de la cruauté, de l’abomination et d’une autre le langage très poétique de l’amour et de l’espoir.