Au Panthéon de mon cinéma
Par Stéphanie Manus
Au Panthéon d’mon cinéma
Un homme et une femme se séparent
Fini les chabadabadas
Sur l’Quai des Brumes, y’a le blizzard
Par un après-midi de Chien,
César rassure Rosalie
Ne t’en fais pas, je vais bien
Ce sont les Choses de la vie
La vie est belle, souviens-toi
Comme nous nous sommes tant aimés
Tu m’appelais « Amour », « Mon Roi »
Tu disais « L’important c’est d’aimer »
Au Panthéon d’mon cinéma
César demande à Rosalie
Une nouvelle chance, mais elle s’en va
Les pas perdus, talons aiguilles
Il se dit C’est la règle du jeu
L’un reste et l’autre part
Les jeux interdits se sont vieux
L’un reste et l’autre part
Et maintenant on va où ?
Manhattan, New-York, Miami
Paris-Texas, Timbuktu ?
Il est déjà minuit à Paris
Au Panthéon d’mon cinéma
César prend le dernier métro
Il rencontre la belle Lolita
Nelly et Monsieur Arnaud
Dans ce tramway nommé désir
Y’a aussi Jules et Jim, Léon
Thelma et Louise et Casimir
Et la belle équipe des Mistons
Les 400 coups, tous veulent les faire
Ils rêvent de la vie de château
De la rose pourpre du Caire
D’la traversée d’Paris en Borsalino
Au Panthéon d’mon cinéma
César continue son chemin
Sur la route, il croise le Pacha
Les Tontons Flingueurs et l’Parrain
Tirez sur l’pianiste qu’ils disent
Sueurs froides et la mort aux trousses
César panique et appelle Louise
Qui lui vient à sa rescousse
Plus de peur sur la ville que d’mal
Pas de garde à vue pour César
A bout d’souffle, il se fait la malle
Tchao Pantin, nuit et brouillard
Au Panthéon d’mon cinéma
César va à l’Hôtel du Nord
Pour une poignée d’dollars, il a
Fenêtre sur cour, sans Belphégor
Belle de jour, la femme d’à côté
Frappe à sa porte et se présente
Mon nom est personne, j’peux entrer ?
Quelle drôle de dame, elle est charmante
C’est une journée particulière
L’homme qui aimait les femmes
Retrouve un autre cœur en hiver
Et s’emballe pour une autre femme
Au Panthéon d’mon cinéma
Le jour se lève dans une chambre en ville
Baisers volés, Dolce Vita
Sous les lumières de la ville
L’aventure c’est l’aventure
Ils appellent un taxi driver
De leur fureur de vivre ils sont sûrs
Ils ont la folie des grandeurs
C’est peut-être la grande illusion
Mais quand une femme sous influence
Aime, faut pas sept ans de réflexion
Que le spectacle commence
Adieu Paris et Rosalie
Ils embarquent sur le Titanic
V’là les enfants du Paradis
Il était une fois en Amérique
Et sur la route tu de Madison
César dit à son ange bleu
Surtout ne le dis à personne
Tu fais de moi un homme heureux
Et ils laissent derrière eux
Vincent François Paul et les autres
Vincent, François, Paul et les autres