Catherine Ludeau
Par Mylène Vignon
J’ai rencontré Catherine Ludeau grâce à Véronique Grange Spahis, commissaire d’une exposition qui a laissé une trace indélébile dans ma mémoire. J’ai immédiatement été saisie par l’esthétique et la pureté de ses créations. Ses couleurs et la matière atypique qu’elle compose sont d’une modernité sans cesse réinventée au fil des années.
Entretien
Catherine, comment l’art est-il venu à toi ?
Dès l’enfance, la création était le seul domaine où je me sentais à ma place. C’est une partie de moi et de mon fonctionnement. Je ne pourrais pas vivre sans.
As-tu appris la peinture de manière académique ?
J’ai fait l’école des Arts Appliqués Duperré Rue Dupetit-Thouars à Paris. Je vivais mal à l’époque une adolescence tourmentée, et dès le début des cours je me suis sentie apaisée enfin et tout s’est arrangé !
Comment est née cette couleur aux multiples nuances ?
J’ai toujours besoin de calme et de sérénité, je me sens bien dans la couleur bleue. C’est la couleur du ciel, du jour, de la nuit, ou du cosmos. Une couleur propice à la contemplation et à la méditation.
Quels sont tes maîtres en peinture ?
C’est en voyant une peinture de Rothko pour la première fois que j’ai su ce que je voulais exprimer et quel serait mon chemin. C’est le sentiment que le temps c’est arrêté et que l’on se pose enfin. J’ai aussi trouvé par la suite ce que je cherchais dans les peintures de Soulages ou les sculptures monumentales de Richard Serra.
Quel est ton meilleur souvenir d’exposition ?
En 2013, j’ai rencontré Véronique Grange Spahis qui fut ma commissaire d’exposition au Loft Sévigné. C’était la première exposition où je présentais des œuvres avec de la résine. J’en garde un souvenir fabuleux, dans cet immense espace Véronique avait su mettre en scène mon travail de 2 ans. Même si par la suite j’ai eu d’autres beaux souvenirs ce fut ma plus belle exposition.
Crées-tu en silence où en musique ?
J’ai toujours la musique qui m’accompagne dans l’atelier. Mon travail est étroitement lié à l’esprit de la musique baroque. J’y trouve souvent de la poésie, parfois mélancolie, mais toujours l’harmonie que je recherche.
Quel serait ton rêve le plus fou ?
Envoyer une de mes œuvres dans l’espace !