Regards

Dorothéa Tanning et Barbara d’Antuono

Par Théodore Blaise

Ainsi va le fil, suivant l’aiguille, suivant la main, autant accroché au regard que puisant dans le temps, ses récits, ses attentes. Il faudra se rappeler que c’est au Bauhaus, qu’Anni Albers a su porter dans le champ de l’art celui du fil, et que son ouvrage On weaving  en destitue la notion d’ouvrage de dame. Fortement influencée par l’ingéniosité des quilts américains et l’art du patchwork des femmes de la campagne, éblouie par l’usage des laines et des fibres qu’en faisaient les  latinos, elle défendra au sein du Black Montain College, la noblesse de ses pratiques.  Texte intégral

L’Oxymore flamboyant de Woytek Konarzewski

Par Cybèle Air

Le photographe Woytek Konarzewski nous régalait il y a un an d’une exposition au TEC, Théâtre Elizabeth Czerczuk dans le 12e arrondissement de Paris, exposition inspirée par le spectacle Les Inassouvis, donné toute la saison dernière dans ce lieu à l’âme slave et plus particulièrement polonaise. Le titre d’alors, « Rêves Inassouvis », prolongeait la scène, ses éblouissements, et se révélait un oxymore tant les œuvres de Woytek répondaient à la définition freudienne du rêve : la satisfaction d’un désir inconscient sous forme d’image. Il récidive explicitement en ce début d’année, avec l’exposition « Oxymore » à la galerie Cecilia F., dans le Marais à Paris. Quels liens entre ces deux expositions ? Texte intégral

Everybody Knows

Par Pascal Aubier

Et voilà, tout vient à point qui sait attendre. Todos Saven, le film Espagnol de Asgar Farhadi, arrive à Cannes puis dans nos salles avec, pour titre français Everybody Knows. C’est remarquable. Je disais il y a peu, dans un précédent papier, que les Américains avaient obtenu que l’on ne traduise plus les titres de leurs films en Français. Que ceux-ci n’avaient qu’à parler Américain comme tout le monde. À présent ce ne sont plus les titres des films Américains qu’il faut savoir en Anglais, mais ceux des autres pays, comme l’Espagne en l’occurrence. Cela doit faire plus chic. Texte intégral

Prima Venezia et Vivent Les Femmes

Par Mylène Vignon

Prima Venezia et Vivent Les Femmes Mairie du premier.

À la demande d’Alice Benhamou - Panetta présidente de Vivent Les Femmes, une présentation des œuvres vénitiennes de Cyb, accompagnée de lectures poétiques extraites des ouvrages BaroqueAbstraitet Le Souffleur de l’Ombre, s’est tenue dans la salle des expositions de la Mairie du premier arrondissement de Paris, le 18 avril 2019. Texte intégral

De la nécessité du collectif 

Propos d’Alin Avila

À travers l’expérience de la Revue Area ou du Comme Un, ce qui domine est le collectif. La critique devrait-elle proposer ou entériner ? Propositions ou positions? Alin Avila s’interroge sur l’influence de la critique dans la matérialisation de l’œuvre d’art, et vous invite à en débattre à la galerie Oblik le samedi 28 avril à partir de 18h.

Un débat entre Ben et Michel Onfray

Par Mylène Vignon

Ben commence cette newsletter par une réponse de Michel Onfray à Ben sur le thème de l’ethnisme, la théorie de Fontan ONFRAY SUR BEN (2014) L’autre moitié de Ben se trouve dans l’altruiste avéré, celui qui défend les minorités linguistiques. Ben de l’alter ego, c’est le Ben qui publie La clef sous titré Atlas collectif ethno-linguistique contenant analyses, cartes, textes théoriques et propositions pour régler les conflits ethniques dans le monde, préface et conclusion de Ben. Texte intégral

Youn Sun Nah

Par Michel Contat

Elle est coréenne, de Séoul, son père dirige le chœur national, une institution prestigieuse, sa mère est actrice de comédies musicales. Autant dire que Youn Sun Nah a baigné dans la musique dès l’enfance. Mais, à treize ans, elle a abandonné le piano, et s’est ensuite consacrée à des études de lettres. En 1993, à vingt-cinq ans, elle renoue avec la musique comme chanteuse dans un répertoire de gospel puis elle participe à des spectacles musicaux. L’idée lui vient alors d’aller à Paris pour apprendre la chanson française qu’elle aime tant à travers Edith Piaf et Jacques Brel. Texte intégral

Trois films vus en mars 2018

Par Pascal Aubier

Les Américains, depuis que la Guerre (la deuxième, Mondiale, si vous vous souvenez) et depuis leur occupation de notre territoire par leur troupes, leurs cigarettes et leur SHAPE, ont entrepris de nous faire la misère sur le plan culturel, de nous envahir un peu plus complètement. Les sodas, le chewing-gum, les Burgers et autres Pizza Hutt et Starbucks se sont répandus dans tous le pays et dans tous les pays, il faut bien le dire. Et puis le cinéma. Texte intégral

Prodigieux Martial Solal

Par Michel Contat

Le 23 janvier 2019, Martial Solal, 91 ans, donnait à la salle Gaveau un concert de piano solo annoncé comme son dernier. On ne veut guère y croire, tant sa fantaisie, son imagination, sa créativité restent intactes. Solal le magnifique est un monstre du piano, un virtuose ébouriffant. Modeste, il dit admirer les interprètes classiques qui mémorisent les complexes, les difficiles sonates de Franz Liszt. Texte intégral

Karol A. Penson. Les transcriptions jouées par Cyprien Katsaris.

Par Sergiusz Chądzyński

Ce n’est pas par hasard que leurs chemins se sont croisés. Karol Penson, éminent physicien, prix Alexander von Humboldt 1988, amoureux de la musique, connaisseur du piano, rencontra en 1990 le pianiste Cyprien Katsaris, un de plus grands virtuoses concertistes. La curiosité pour l’art de la transcription fit naître entre les deux hommes une amitié qui après des années aboutira à une collaboration étroite et fructueuse. Texte intégral

Un nouveau theatre elisabethain

Par François Coupry

Je suis agacé par les acteurs qui veulent jouer juste, être naturels, du moins avoir l’air naturel, quand la justesse du ton, du geste, n’est qu’un artifice. Et quand personne, même si l’on ne se trouve pas en représentation, ni sur une scène, ni devant une caméra, un téléphone, même dans la vie apparemment secrète, ne joue bien, mais plutôt faux, mal. Texte intégral

La rue des Lombards, rue du jazz à Paris

Par Michel Contat

A New York, au beau temps du be-bop, la 52erue alignait les clubs de jazz entre Broadway et la Sixième Avenue. Le Birdland, nommé en honneur de Charlie Parker, se trouvait sur Broadway (c’est aujourd’hui une boîte de strip-tease). A Paris, à part le New Morning de la rue des Petites-Ecuries, les boîtes de jazz se concentrent dans la rue des Lombards, entre le boulevard de Sébastopol et la rue Sainte-Opportune. Texte intégral

Marie Curie

Par Pascal Aubier

Quelle chance ! Cette semaine, sort partout en France, un film inclassable et admirable, pas du tout du genre de chez genre de chez Genre, un film fin comme le fil d’un rasoir et doux comme le baiser d’une femme brillante. Les femmes brillantes font peur. Les femmes font peur. Texte intégral