Comme ça n’en fini pas, comme plus rien ne bouge, comme le confinement engendre l’inertie et celle-ci la paresse au point que, contrairement à ce qu’on aurait pu penser, on ne passe pas son temps au téléphone pour parler avec ses amis, ses familiers eux aussi confinés. On est enfermé. On regarde son amour confiné heureusement elle aussi sous le même toit, avec tendresse et parfois même avec une haine mortelle, insoupçonnée… J’ai failli y passer plusieurs fois. Elle aussi. Heureusement l’amour est le plus fort. Et les films apaisent. Texte intégral
Par Esther SégalFaetherman, un homme dénommé homme plume, dont l’avant-première a eu lieu récemment au Lucernaire est le 4e long métrage indépendant d’Erick Dick. Texte intégral
On avait envie de rire et on a ri. LE SENS DE LA FÊTE ça s’appelle.
Il y avait du monde dans la salle de l’UGC Odéon ce dimanche. Une jolie jeune femme noire faisait la gueule en nous vendant les billets. Les jolies filles souvent se croient habilitées à faire la gueule. Elles ont tort, ça ne leur va pas bien. Texte intégral
Cela ne finira donc jamais, ce confinement. Il nous reste beaucoup de films à voir, à revoir, à découvrir, mais bon, c’est si bien d’aller au Cinéma au milieu des gens, avec sa petite amie qu’on peut embrasser à bouche que veux-tu. Texte intégral
Après plus d’un quart de siècle de collaboration à Télérama comme chroniqueur de jazz, Michel Contat commence ici ses chroniques pour Saison de Culture : il y traitera du jazz, ses disques, ses concerts, ses festivals, ses livres, ses événements, et commence par le plus grand des jazzmen, Louis Armstrong.
L’intégrale Louis Armstrong chez Frémeaux & Associés
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Nous voilà bien… On n’avait jamais vu ça, mais on aurait dû s’y attendre. Le virus n’est pas venu par hasard, le réchauffement climatique, comme nous prévenait déjà Obama en 2016, fait naître ce genre de saloperie « spontanément ». On aurait dû s’y préparer, anticiper, mais non, on est des cons. Des cons en bout de course. Le monde ne sera plus jamais le monde d’avant et l’après n’a pas l’air de reluire tellement.
En attendant, les cinémas sont fermés. Comme les bistrots, comme le Flore. Alors qu’est-ce qu’on fait ?
Nous, on regarde des films à la télé ou sur nos DVD, c’est un pis aller, mais bon, à la guerre comme à la guerre. Alors, parlons un peu de ce que l’on peut voir ou revoir pour se chatouiller l’esprit.
Hier nous avons revu Toto le Héros, un film belge enchanteur de Jaco Van Dormarel qui avait obtenu la Caméra d’Or au Festival de Cannes en 1991. Le Festival qui n’aura pas lieu cette année. Et toc !
On y retrouve Michel Bouquet en Toto vieillissant, Jo de Backer en Toto jeune homme (avec la voix de Michel Bouquet, ce qui est une très bonne idée. En plus il lui ressemble…) et le jeune Thomas Godet en petit Toto — une ravissante petite fille, joue la grande sœur de Toto, Sandrine Blancke et la délicieuse Mireille Perrier qui joue la même en jeune femme. Ces acteurs nous comblent, mais l’originalité du film c’est son esprit proche du surréalisme qui s’est très tôt établi en Belgique comme à la maison. C’est on dira, un film policier ayant pour objet la jalousie et les amours d’enfance. Toto est amoureux de sa sœur qui dit qu’elle l’est aussi, mais qui se laisse aimer par le petit voisin. Il faudra bien que Toto devenu grand, le tue. C’est normal.
Tout en tendresse, humour et facéties, le film donne ce qu’il promet. Trouvez-le vite !
On en a vu d’autres, il faut bien tuer le temps… Mais non, ne le tuons pas ce temps pour le peu qui nous reste à en vivre. Fêtons le plutôt, égayons-le de livres, de musique, de films et d’amour ; profitons-en, nom de Dieu ! Texte intégral
Cette pièce commence par un tonitruant choeur de masques, qui sur une musique très rock, donnera d’entrée de jeu la mesure de tout le spectacle. On y voit la montée en puissance de l’homme face à ses tentations, qui au fil du texte se transformeront en démons. On y parle de société secrète, de bonté et de lâcheté.
Confronté à ses mensonges, un homme va sombrer dans ce qu’il peut exister de plus sordide. Texte intégral
C'est avec des étoiles plein la tête, que nous sommes repartis à regrets de cette incroyable exposition, organisée par Sophie Bourbonnais et Marek Mlodecki, dans le cadre de la Fabuloserie.
Les jours filent sans un bruit. Le Jardin du Luxembourg est fermé, comme pour toujours. On fouille, on trie, on croit ranger, mais on dérange à peine le néant qui nous entoure. Heureusement je suis retenu avec ma femme ce qui change de tout. Ou presque. On rit, on lit, on voit ou revoit des films à l’infini. On n’est pas mort, on bande encore. Texte intégral
Un lieu improbable entre Gênes et Milan. Boy rentre de boîte de nuit, percute un arbre avec la voiture, en descend chancelant et s’aperçoit que dans le fossé, il n’est pas seul...
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Dès les premières secondes d'observance de cette œuvre, on devine que l'esprit dépasse de très loin le visible. Ya Ping Fan, peint depuis l'âge de trois ans, guidée par son père, un calligraphe réputé dans toutes les provinces de la Chine, avec lequel elle se rend à la rencontre des plus grands maitres.
L’artiste Michel Kirch est un voyageur solitaire vivant au cœur d’une forêt de symboles. L’œil ouvert sur l’univers et l’humanité, il se plaît à nous raconter au travers de ses images photographiques, le grand livre de la vie et de la condition humaine. IL est en cela un créateur ou plutôt un démiurge qui crée son monde à partir d’une matière existante et lui insuffle la vie par sa spirituelle imagination. Texte intégral
« Sans amour on ne peut pas vivre ». Le film de ZVIAGUINTSEV le donne à voir, sans le dire, ou plutôt en ne le faisant dire qu’une fois, à l’un des personnages. Tout le reste, l’essentiel, se joue dans le silence et l’invisible, bref, du grand art cinématographique.
Bon, voilà un film qui va vous faire un peu de bien.
Un film noir, mais qui, à l’inverse de L.A. Confidential que vous avez peut-être vu et qui tourne à deux cents à l’heure la violence à l’américaine, est un film doux, lent, terrible, mais lent comme lorsqu’on marche tranquillement perdu dans ses pensées. Texte intégral