Causerie
Par Henri – Hugues Lejeune

Vous ne pouvez pas vous figurer comme il est curieux pour moi de nous retrouver régulièrement dans ce premier étage du Café de Flore où nous nous réunissons le plus souvent. Texte intégral
Vous ne pouvez pas vous figurer comme il est curieux pour moi de nous retrouver régulièrement dans ce premier étage du Café de Flore où nous nous réunissons le plus souvent. Texte intégral
Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends.
J’irai par la forêt, j’irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.
Entrée des artistes :
Écartée de la lumière
Elle attend
Accueillie par la haine hideuse
Elle souffre
Mais la lumière la cherche
La trouve presque
Drapée dans sa peur
On la rejette à ses démons
Elle s’avance
Dans un tumulte assourdissant
Offerte à ses bourreaux
Cheveux défaits
Épousée
Violentée
Entravée
Elle rêve sous son arbre
Son seul ami
Une mort fantasmée
Irradiée de beauté
Cette pure réalité
Que le théâtre ordonne
Et dans l’ombre
Tapi sous l’escalier
L’esprit du maître
Satisfait…
Yvonne est issue de cette région en moi, où m’assaillait l’anarchie illimitée de la forme, de la forme humaine, de son dérèglement et de son dévergondage. C’était donc toujours en moi…et moi j’étais dedans.
Witold Gombrowicz : extrait de Testament : entretien avec Dominique de Roux.
Une pièce conçue et interprétée par Elizabeth Czerczuk, d’après le texte de Witold Gombrowicz.
T. E. C, 20 rue Marsoulan Paris 12 ème - Téléphone 0184830880
www.theatreElizabethCzerczuk.com
Photos Woytek Konarzewski
Sisyphe discipliné dans son enfer, en sa marmite, le Musée d'Orsay sait se concentrer et se contenter de sa mission d'illustrer le génie et le savoir-faire des artistes inspirés de ce bouillonnant XIXème siècle qui lui a été confié, et ils sont légion. Texte intégral
Tout commence dans la petite salle intimiste du théâtre Le Lieu, rue de Trévise, à deux pas des Grands Boulevards. La musique bat son plein lorsqu’un téléphone retentit en provenance de la scène.
Texte intégralChiwai Cheung est né en 1955 à Guangzhou, en Chine. Ce fils d'enseignants fins et cultivés, benjamin d'une fratrie de six enfants, sera confronté dès l'âge de onze ans aux difficultés dues à la Révolution Culturelle. Âgé de dix-huit ans, il est arraché à sa famille et dès lors, sera directement soumis aux affres de la condition humaine. Il passera de paysan à instituteur, puis d'enseignant à ouvrier, cumulant les travaux les plus pénibles, souffrant de la faim et du froid, jusqu'à la chute du régime mis en place par Mao, sans jamais renoncer à la lecture des plus grands poètes, se forgeant ainsi une philosophie très ancrée dans cet acte profond de résistance et d'opiniâtreté.
Texte intégralQui êtes-vous Mister Bacon.
Il est ici question, il s’agit d’un grand peintre. Un très grand peintre. Nul n’en doute.
Le critique moins que personne. Peut-être, sans doute, lui non plus. Un jour du moins a-t-il dû le savoir, franchir le pas.
(Io soy Picassos s’est découvert un soir le jeune Malaguenô devant un miroir).
Très jeune, lui aussi.
Parlons du critique justement. Pour lui la question va se poser, lui est adressée à lui, personnellement.
Devant un « très grand peintre » il lui faut bien dire pourquoi il le considère comme tel.
Il lui faut parler de lui.
Il se retrouve alors très seul car c’est à lui que le peintre s’adresse : à lui, personnellement.
Il n’est pas d’échappatoire.
Et quand il s’agit de Bacon, ce n’est pas toujours facile.
C’est à l’initiative de la Chinese Arts and Culture Society, présidée par le peintre et mécène, Monsieur Lin Xian Xiong et de la revue Area, dirigée par Alin Avila, que s’est tenu le premier mars 2017 au Sénat, le colloque l’Art Pour La Paix, à Paris.
Texte intégralAnouk Grimberg prend possession de l'espace de la galerie GNG avec cette acmé que la nature de l'œuvre ne peut en aucun cas contredire. « Les dessins sont des intuitions, des images mentales parfois liées à des souvenirs, on se met à la table et on trouve une forme qui nous guide. Le dessin exprime tout ce qu'on ne peut pas dire avec la voix. Là, on peut tout dire. Sur le papier, c'est de la pure énergie ».
Texte intégralLa galerie Area a réuni trois artistes femmes, en une singulière exposition intitulée « Fil à Fil ». Toutes trois tissent, cousent, brodent, crochètent les fils et le temps : Marie-Rose Lortet, Claire Dubost, Kyoko Sugiura, trois âges de la vie. Marie-Rose Lortet fait figure de pionnière, elle sculpte des architectures de fils, comme des châteaux enchantés depuis très longtemps. Claire Dubost assemble au milieu de la vie, de quoi tracer des chemins dans la forêt obscure. Kyoko Sugiura brode de tout jeunes enfants, nimbés de feuilles dorées, et d’étranges cocons en attente d’éclosion.
Le court métrage La Désaccordée, signé Mona Flammer, n’a laissé personne indifférent. L’histoire de cette jeune femme paumée et particulièrement touchante, pourrait appartenir à bon nombre d’entre nous. La souffrance du manque d’un parent en allé pour ce lieu d’où l’on ne revient pas, est un sujet difficile à traiter à l’écran, et Mona l’a fait avec grâce et pudeur. La somme d’information est telle, que je me suis montrée étonnée de la courte durée de ce film, qui nous colle au fauteuil, avec une charge émotionnelle due à toute la complexité du concept.
Texte intégralAvec son travail sur les villes de nuit, Eric Turlot nous proposait une ville à peu près vide de toute personne figure humaine où la ville était la porte ouverte vers la solitude de la nuit.
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