Regards

Les chemins de traverse

Théâtre de la Bertoche

S’il est un lieu où le handicap est un atout, c’est l’art.

Septième année que Pascal Laillet et Sylvain Rétif ont transformé un modeste garage, dont le meilleur attrait résidait dans son accessibilité, en un studio confortable, aux murs tendus de noir, où les acteurs, danseurs, saltimbanques, se rejoignent pour y mêler leur mixité dans le plaisir et la rigueur.

Parce - qu’à la Bertoche, c’est fastoche, on progresse, on s’éveille, on se parle avec les mots du cœur, les seuls qui soient compréhensibles de nous tous.

Les intermittents du spectacle font appel à d’autres comédiens, pas tout à fait comme les autres, car ce sont des adultes plus ou moins valides, et ils sont beaux à regarder.

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Déambulation et réflexion parmi les galeries et musées parisiens

Par Henri Hugues Lejeune

Il n’est pas d’exercice plus salutaire pour l’amateur d’art, ou celui qui s’en veut le chroniqueur, que de se précipiter dans une galerie intelligente qui se consacre à une rétrospective ou une synthèse d’un artiste ou à une mouvance, voire à une confrontation ou un parallèle, quelque chose enfin de programmé de manière à nous obliger à un effort mental, à réfléchir, public léger et nez en l’air que nous sommes. Texte intégral

Entretien avec Peter Klasen

Portrait d’un artiste incomparable

C’est dans l’ambiance électrique de la galerie Mecanica, 39 rue de Verneuil à Paris, que j’ai eu l’honneur d’être accueillie par le Maitre en personne.  Ponctuel et attentif, il avait pris le soin de me dédicacer son dernier livre ; Lost Landscapes  - les terres perdues - hommage à Tintoretto, El Greco, Schwitters &co.
Peter Klasen, l’infatigable voyageur me raconte comment il est arrivé à la voiture et toutes ses « dérives ».

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Artis Sensualitas

Interdit aux moins de seize ans

C’est Sophie « la sagesse », qui ouvre le bal avec ses Origines du monde presque soft, au vu de cette très coquine exhibition qui se tient en plein cœur de Bruxelles, pour le plus grand plaisir des collectionneurs d’art érotique. La scénographie compose une partition qui s’écrit crescendo, à mesure que l’on pénètre dans la galerie à l’ambiance très feutrée. L’accueil est des plus chaleureux et les artistes sont manifestement heureux de voir s’harmoniser leurs œuvres sur les cimaises qui entourent un canapé rouge très glamour, face auquel Olivier Parent expose des photos de bondage avec quelque démonstration de shibari, des plus impressionnantes. Plus loin, sur la cheminée, les terres cuites et les bronzes de Mady Andrien s’enlacent et s’accouplent à cœur joie. Les grandes toiles de Carolina Toyos, sympathisent à merveille avec les belles Traces de femmes de Sophie Sainrapt. On peut admirer également les travaux d’Elya Verdal, Nea Borgel et de Steve Mathé.

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Diogène et Cesar

Par Henri – Hugues Lejeune

Cette saison, de quelle inquiétude saisi, j’ai beaucoup erré en ville et en moi-même, devant les vitrines des galeries et les cimaises des musées, un peu lu aussi et ne sais toujours que penser. Alors autant raconter simplement ce qu’il me semble avoir vu, senti… et ressenti. L’art paraît ces temps-ci s’agiter en tous sens à la recherche de lui-même et de son rôle dans la vie, un peu en perdition. Cette trouvaille va faire sourire et elle est d’un ingénu mais n’est-ce pas là une bonne tradition littéraire ? Texte intégral

A la recherche de Vivian Maier

Par Katy Sroussy

Documentaire mystérieux et étonnant réalisé en 2013 par Charlie Siskel et John Maloof.

John Maloof, jeune agent immobilier féru d'histoire, avait pour projet d'écrire un livre sur le quartier de Portage Park à Chicago et recherchait des photographies pour l'illustrer.

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Pascaline Boura

La danse du signe

Tout a commencé par une rencontre avec des poètes en 2011. Encouragée par sa fille à prendre contact avec des artistes, elle entreprend alors une conversation sur Facebook, qui va déterminer le cours de son destin.

Pascaline est éducatrice de jeunes enfants, mais elle a toujours dessiné et parallèlement suit des études artistiques par correspondance.

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Le dernier opéra de Saariaho à Garnier « Only the sound remains » : du spirituel dans l’air

Par Cybèle Air

Visuellement, nous n’avions jamais saisi à Garnier une telle intensité de couleur sur le plateau, à la fin de la production de « Only the sound remains », dernier opéra de Kaija SAARIAHO. Bleu profond, rouge pourpre, vert touffu et minéral tour à tour se succèdent, pour une envolée toute de fluidité blanche vers un lieu impalpable et présent : l’éther, le ciel, le monde spirituel fait musique. Texte intégral

Les dix ans de la commission du film

Soirée à la Manufacture des Gobelins

J'ai le bonheur et la fierté d'annoncer que la Commission du Film d’Île-de-France fête ses 10 ans. Bonheur et fierté, car cet établissement public de coopération culturelle (EPCC), ainsi que le conseil d'administration, ont reçu un accueil remarquable de la part des professionnels concernés, en France et dans le monde et a su en tirer parti au mieux pour développer avec succès ses activités.
Grâce à la volonté du Président de l’exécutif régional Jean Paul Huchon le Conseil Régional d’Île de France a voté le 27 mars 2003 la création de la Commission du Film.

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Christelle Westphal et Denis Pourawa

Un regard à fleur de graine

Christelle Westphal est une technicienne de la photo, et pourtant elle a choisi la simplicité de la lumière naturelle, rejetant ainsi tous les artifices, pour nous donner à voir ces visages, qui possèdent tous leur propre majesté. Chacun respire comme une joie d’être là pour porter la coiffe végétale avec laquelle il se sent un dans l’instant du saisissement de la photo. Il y a les joyeux, les réservés, les naturels et ceux qui prennent la pose, mais chacun à sa manière semble avoir donné son consentement à la photographe comme un dénouement sans histoire. Il s’agit d’un projet plastique initié en 2003, dont le but n’est pas l’ampleur mais plutôt le creusement patient d’un sillon qu’elle nous invite à suivre à travers le partage. Le lecteur spectateur peut s’approprier l’ou- vrage comme il le souhaite et se promener au gré des pages de visage en visage, il peut aussi émettre une opinion ou une pensée à laquelle il n’aurait pas songé quelques secondes auparavant. Le paradoxe c’est que la récurrence du sujet donne une liberté et ouvre un champ à l’imaginaire, l’enfermant moins finalement que si chaque photo avait été un espace libre de création.

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Danse avec les couleurs

Par Marc Albert-Levin

Dans une toile d’Hélène Jacqz, comme dans une improvisation de jazz, tout se joue dans l’instant. Tout est une question de tempo.

C’est toujours le jeu de quitte ou double. Quitte, ce ne serait qu’une trace de peinture sans signification. Un son neutre, sans éclat, sans écho et sans vibrato. Double, c’est gagné. C’est un envol, un jaillissement, une floraison : un geste large qui propulse le regard d’un angle à l’autre du tableau. Le spectateur est dans la position d’un surfeur glissant adroitement au creux de la vague, une seconde avant qu’elle ne se pulvérise en un milliard de gouttelettes étincelantes.

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