Le dernier opéra de Saariaho à Garnier « Only the sound remains » : du spirituel dans l’air
Par Cybèle Air


Les Chiffonnettes ou les Boîtes de Josette Rispal nous invitent au voyage intérieur : celui dont Proust disait qu’il est « un dur labeur d’approfondissement ». A l’éclatement dans l’espace si souvent imposé dans le monde contemporain, et même dans l’art, cette proposition d’un recentrement saisit tout amateur ou visiteur qui pousse la porte de la Galerie au nom évocateur : « Les Yeux Fertiles ». Ce recentrement sonne comme un appel archaïque, lointain et silencieux, comme un appel impérieux, mystérieux, sérieux, décisif et salvateur. Les enfants entendent dans cet appel une réponse à leur désir de reconnaissance et de construction d’un soi. Les adultes retrouvent avec délice, et comme pris au dépourvu, leur âme d’enfant.
Dans une toile d’Hélène Jacqz, comme dans une improvisation de jazz, tout se joue dans l’instant. Tout est une question de tempo.
C’est toujours le jeu de quitte ou double. Quitte, ce ne serait qu’une trace de peinture sans signification. Un son neutre, sans éclat, sans écho et sans vibrato. Double, c’est gagné. C’est un envol, un jaillissement, une floraison : un geste large qui propulse le regard d’un angle à l’autre du tableau. Le spectateur est dans la position d’un surfeur glissant adroitement au creux de la vague, une seconde avant qu’elle ne se pulvérise en un milliard de gouttelettes étincelantes.
Texte intégralS’il est un lieu où le handicap est un atout, c’est l’art.
Septième année que Pascal Laillet et Sylvain Rétif ont transformé un modeste garage, dont le meilleur attrait résidait dans son accessibilité, en un studio confortable, aux murs tendus de noir, où les acteurs, danseurs, saltimbanques, se rejoignent pour y mêler leur mixité dans le plaisir et la rigueur.
Parce - qu’à la Bertoche, c’est fastoche, on progresse, on s’éveille, on se parle avec les mots du cœur, les seuls qui soient compréhensibles de nous tous.
Les intermittents du spectacle font appel à d’autres comédiens, pas tout à fait comme les autres, car ce sont des adultes plus ou moins valides, et ils sont beaux à regarder.
itu' performe depuis 2009 entre Tokyo et Paris. Il s'est d'abord distingué comme champion de tennis, pour se consacrer ensuite au marketing. Parallèlement, il a écrit un best seller - Comment devenir millionnaire quand on est stupide - traduit du Japonais en Coréen et en Chinois.
Il utilise tout d'abord comme support son smoking trois pièces blanc, qu'il peint avec des couleurs joyeuses et vitaminées.
En 2014, il a ouvert sa galerie éponyme, au cœur du Marais parisien.
Texte intégralSandrine Bonnaire est au cinéma une respiration, un ovni dans le bon sens du terme qui nous rappelle que jouer juste, soit au plus près des émotions, est possible. Elle revient dans « Prendre le large », plus grave, loin de l’exubérance jouissive de « Confidences trop intimes », où elle se confiait sans retenue à un Fabrice Luchini mi tétanisé mi fasciné, en psy dépassé par la tournure atypique de ces séances sur divan organisées.
Texte intégralC’est dans l’ambiance électrique de la galerie Mecanica, 39 rue de Verneuil à Paris, que j’ai eu l’honneur d’être accueillie par le Maitre en personne. Ponctuel et attentif, il avait pris le soin de me dédicacer son dernier livre ; Lost Landscapes - les terres perdues - hommage à Tintoretto, El Greco, Schwitters &co.
Peter Klasen, l’infatigable voyageur me raconte comment il est arrivé à la voiture et toutes ses « dérives ».
Dans un agenda du printemps culturel 2016 bien chargé, je demande le salon du dessin !
Drapé de l’affiche de Michal Batory qui ne sait cacher ce sein sépia haut perché, c’est sous le sceau de ses 25 printemps que le salon du dessin nous révèle le 30 mars 2016, une édition qui signe a elle seule, un vrai spectacle artistique éclairé d’heureux échanges parmi les 39 exposants qui partagent ainsi leurs passionnantes et dernières découvertes.
L’engouement que le salon rencontre le soir du vernissage mais aussi auprès du grand public et qui a grandi au fil du temps par la force de son internationalisation, de ses approches conceptuelles et de la richesse de ses dessins et tableaux, pourrait bien venir de là.
Texte intégralQui aurait pu parier que ce scientifique autiste et réfractaire à tout rapprochement tactile et sa jolie voisine danseuse estropiée et de fait empêchée d’enseigner son art, se rapprocheraient en franchissant les étages qui les séparent?
Texte intégralDocumentaire mystérieux et étonnant réalisé en 2013 par Charlie Siskel et John Maloof.
John Maloof, jeune agent immobilier féru d'histoire, avait pour projet d'écrire un livre sur le quartier de Portage Park à Chicago et recherchait des photographies pour l'illustrer.
Une occasion magique de pousser en famille, les portes du théâtre du Palais-Royal!
110 ans après le magnifique court métrage muet d'Albert Capellani , c'est au tour du nouveau propriétaire de la lampe merveilleuse, aux propriétés surnaturelles encore si convoitées, d'en faire jaillir une troupe de jeunes et brillants comédiens, dans un décor, des costumes et un style illuminés. Le perspicace metteur en scène, Jean-Pierre Daguerre, nous diffuse ainsi durant toute sa pièce à plusieurs niveaux de lecture, une énergie rebondissante et réjouissante, qui ne déplaira certainement pas aux parents accompagnateurs.
Et dans le rôle d'Aladin, que le charmant, l'infatigable et truculent Lionel Cécilio, mène de la rue au palais, le comédien affiche l'ascension d'un talent qu'Albert Capellani, aurait, sans aucun doute, aimé avoir en 1906, dans sa lumière.
Cette exposition d’une importance rare -325 pièces- se concentre sur les sculptures, majoritairement liées au culte des ancêtres les représentent ou symbolisent les gardiens des reliques et les masques qui déclinent les nombreux aspects des entités spirituelles qui interviennent dans le fonctionnement des sociétés. Concret et abstrait ? Peu probable. Certains masques sont humains, d’autres non.
Texte intégralJ'ai le bonheur et la fierté d'annoncer que la Commission du Film d’Île-de-France fête ses 10 ans. Bonheur et fierté, car cet établissement public de coopération culturelle (EPCC), ainsi que le conseil d'administration, ont reçu un accueil remarquable de la part des professionnels concernés, en France et dans le monde et a su en tirer parti au mieux pour développer avec succès ses activités.
Grâce à la volonté du Président de l’exécutif régional Jean Paul Huchon le Conseil Régional d’Île de France a voté le 27 mars 2003 la création de la Commission du Film.
Ce fut un réel plaisir, d'assister à la première lecture publique de la pièce Veau Trinité, signée Olivier Sourisse, au Studio Hébertot le 12 février 2016.
Veau Trinité est un théâtre de la démesure, qui nous transporte dans un univers proche de Delicatessen et de Mad Max.
Nous y avons retrouvé un Jean-Claude Dreyfus à la hauteur du rôle magistral de Georges, maire d'un village et éleveur de Bovins. Nous ne dévoilerons pas ici l'intrigue, mais nous attacherons, tout comme Georges, à la présence biblique d'un certain Jésus, animal issu de la recherche génétique et très prisé par les différents acheteurs.
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