Un Monumenta 2012 Haut en couleur
Le soleil ayant enfin refait surface, rien de mieux que de prendre quelques minutes et de se rendre au Grand Palais pour déambuler dans la chaleureuse atmosphère de Monumenta 2012 que nous propose, cette année, Daniel Buren.
Monumenta a, depuis cinq ans déjà, pour objectif d’accueillir de grands artistes contemporains sous la nef du Grand Palais pour proposer une création originale. Un évènement qui grossit d’année en année et qui attire un public toujours plus nombreux, même si certains trouveront le lieu inapproprié, tant l’immensité du Grand Palais semble être difficile à combler.
Mais il apparaît que Daniel Buren ait réussi son pari en investissant magistralement ce lieu.
Le Grand Palais et sa nef sont désormais le nouveau terrain de jeu de Buren, dont la réputation n’est plus à faire quand il s’agit d’occuper de façon remarquable les plus beaux espaces publics.
Art et architecture se lient à merveille. Il y a de la couleur, il y a du volume et du motif.
Les visiteurs sont invités à parcourir le bâtiment longitudinalement, car l’artiste ne pouvait pas concevoir son projet autrement. C’est pour cette raison que l’on entre exceptionnellement par la porte située au nord et que l’on ressort par celle du sud.
Ainsi, Buren nous invite à pénétrer, de façon assez intime, dans les lieux via un grand corridor « à la Buren » reconnaissable entre tous.
Une « forêt de disques colorés » planera ensuite au-dessus de votre tête.
Pour colorier la lumière comme le souhaitait Buren, la meilleure solution était de tendre un film plastique sur des châssis circulaires en acier, film plastique ne se présentant qu’en quatre couleurs basiques : bleu, jaune, rouge orangé, vert, auxquelles viennent s’ajouter le blanc et le noir.
Un parcours savamment orchestré par un jeu de lumières qui évolue au fil des heures et de la journée – bien que l’évènement se visite également de nuit avec de nombreux éclairages sophistiqués.
Et, au centre de cette installation, plus de cercles colorés mais des miroirs ronds qui vous feront sûrement tourner la tête et prendre conscience de toute la beauté des lieux et de la coupole « bleue ».
Une bande sonore vous accompagnera tout au long de votre visite, énumérant en plusieurs langues les couleurs, les chiffres et les nombres.
De plus, d’autres artistes interviennent régulièrement dans l’œuvre elle-même : musique, cirque, danse, théâtre et littérature sont de la partie.
Un Monumenta 2012 « excentrique » juste comme il faut et qui, à n’en pas douter, remportera un franc succès avec un final original le 21 juin, premier jour de l’été.
Informations pratiques :
Grand Palais, Nef, avenue Winston-Churchill
(Paris 8e) – jusqu’au 21 juin 2012
Horaires :
Tous les jours, sauf le mardi
De 10h à 19h, le lundi et le mercredi
De 10h à minuit, du jeudi au dimanche
Accès :
Métro : lignes 1, 9, 13
Stations : Champs-Elysées-Clemenceau, Franklin- Roosevelt
Bus : lignes 28, 32, 42, 72, 73, 80, 83, 93
Site :
www.monumenta.com
« BAL BLANC » : SOIREE DU 21 JUIN
Pour une fin musicale et festive de MONUMENTA, vous êtes invités à venir, habillé seulement de blanc, plonger dans la couleur de Daniel Buren et dans la musique de Jamie XX, Caribou et Four Tet.
L’accès à l’exposition pour les personnes munies de billet se fera jusqu’à 18h30.
L’accès à la soirée se fait uniquement sur invitation à télécharger gratuitement sur le site weloveart.net
Les billets MONUMENTA, laissez passer et toutes autres cartes d’exonérations ne seront pas acceptées.
Quelques chiffres :
1300 pieds (qui forment une forêt)
4 couleurs : 95 cercles bleus, 94 jaunes, 94 orangés, 94 verts (soit 377 cercles au total)
la hauteur des cercles colorés varie entre 2,5 et 2,9m
bande sonore : un 40e de langues parlées pour énumérer les couleurs, les chiffres et les nombres.
La signature du travail de Daniel Buren : des bandes verticales alternées, blanches et colorées, de 8,7cm de large.