Regards

ZHANG HuaFeng

Ou l’expérience d’une spiritualité nouvelle

Il est commun de penser que tout est matière et que celle-ci, se réduit à des particules qui font les montagnes comme les grains de poussière. Du plus grand au plus petit, de la cellule à l’atome, tout se circonscrit  à un mystère dont l’épopée est l’histoire de la pensée et des sciences.

ZHANG HuaFeng dans la série d’œuvres magistralement présentées au Carrousel du Louvre lors du Salon National des Arts après le British Museum, nous propose des tableaux qui, parce qu’ils ne sont que matière et non des représentations, nous transportent dans un ailleurs qui nous mène à douter de ce qu’ils sont. Ils ouvrent sur un autre Monde.

Constituées de fines paillettes d’or prises dans un médium, les œuvres semblent vivantes tant elles sont soumises aux jeux de la lumière et de ses variations. 

Deux réalités se confrontent. L’une : ce que le tableau est : une constellation libre de paillettes d’or. L’autre, celle éprouvée par leurs miroitements qui rend vivant et matérialise l’espace au-devant du tableau en lui en conférant une,  à la faveur du merveilleux effet lumineux produit.

Si le regard prend le temps de s’arrêter quelques minutes le fourmillement visuel fait vivre le spectateur dans un espace virtuel intense. Richesse supplémentaire de l’expérience : elle est pour chacun différente.

On a alors le choix :  est-ce un rêve ou une manifestation de la spiritualité ?

L’œuvre de ZHANG HuaFeng, atteint par des moyens si simples, mais qu’on devine maîtrisés de haute main, à nous signifier et rendre véridique la prédiction d’André Malraux que l’art au vingt et unième siècle sera sacré ou ne sera pas.

Par ses œuvres, ZHANG HuaFeng donne une assise réelle à la spiritualité.

Théodore Blaise