Akira Inumaru
Au retour du jardin
Buveur de lumière, Akira Inumaru soulève l’éternelle question de la vie. Né au Japon – pays du soleil levant-, il se trouve à la croisée d’une technique très précise et d’une philosophie qui relève de la poétique de l’âme.
Tout commence par une photo de l’objet que la lumière dessine. Il retranscrit alors sur papier et ainsi, donne vie à la plante, qui sera ici le sujet de ses préoccupations. Ensuite, il utilisera des feuillets superposés, à la manière des mille-feuilles, avant que ne commence la longue attente. C’est la chaleur du soleil certains jours de plein été au zénith, qui parachèvera l’œuvre.
La brulure obtenue par distillation solaire, apporte au résultat sa touche finale et dévoile toute la sensibilité de cette composition, recueillie grâce à cette longue attente, ce travail de l’imaginaire.
Alors, le dessin sur la peau du papier, la patience et le soleil, sont autant d’ingrédients qui démontrent que derrière les couches anciennes, tout un monde se révèle. Pour Akira, « Peindre un tableau, c’est comme découper une fenêtre sur le monde. »
La caresse du temps, le ciel qu’on apprivoise, les arcs en ciel que l’on déguste, cette fleur fanée qui révèle sa vraie beauté, la mémoire d’un lendemain qui enchante, le chant de l’eau accroché à un cil ; Akira Inumaru nous emporte au rythme de ses œuvres célébrées par le temps tranquille.
Depuis 2015, il développe une importante performance vidéo, à propos des Portraits de plantes.
Ses œuvres sont visibles à la galerie : Une étrange idée du beau, 39 rue Volta Paris 3e, jusqu’au 22 octobre 2016.
Le Havre, exposition collective DRAC Le portique jusqu’au 10 novembre 2016.
Rouen, Abbatiale Saint-Ouen, collective jusqu’au 11 décembre2016.
Mylène Vignon
16 octobre 2016