Carte blanche à Sophie Sainrapt
Exposition... toujours des nanas !
Pour la seconde fois l’Espace Beaurepaire lui donne carte blanche et décidément, Sophie Sainrapt invite… toujours des nanas !
Une exposition au Féminin Pluriel, qui conjugue les talents de ces sept artistes aux univers puissants – chacun dans sa féminité propre – et à laquelle L’œil de la femme à barbe prête son concours complice !
Sophie Sainrapt dont le sujet de prédilection est la représentation féminine, présente « Femmes Rivière », série de lavis dans lesquels l’encre s’écoule le long des corps pour en dessiner voluptueusement les lignes.
C’est la Féminité sensuelle.
Catherine Ursin trace en noir sur le papier des silhouettes zébrées de rouge, d’une évocation ancestrale et bouleversante. Ses sculptures en tôle portent des marques d’agrafes métalliques, comme autant de cicatrices qui nous rappellent notre humaine fragilité. Voilà la Féminité mordante.
Danielle-Marie Chanut a choisi de revisiter les contes et les récits en détournant des livres qu’elle transforme en théâtres de papier à la mode d’autrefois, dans lesquels nous pénétrons comme des enfants dans une grotte merveilleuse. La Féminité des légendes.
Élisabeth Baillon Pénélope contemporaine, brode les dessins de sa toile d’un fil de laine qui souligne tout en poésie la force de ses personnages, fermement ancrés au sol mais la tête dans les nuages. Féminité tutélaire.
Isa Satorprivilégie la couleur pour parler d’un monde sublimé dominé par des femmes qui évoluent avec grâce sur des toiles saturées de bleu, de rouge, de vert… Une Féminité exubérante !
Rébecca Campeau fidèle au textile, sculpte en ronde-bosse de coton des bas-reliefs étonnants, d’où des dizaines de trognes nous regardent sereinement. Et si nous y reconnaissons certains visages, ce n’est en aucun cas dû au hasard… Féminité espiègle.
Paloma Kuns à la faveur de cette invitation coup de pouce – nous entraîne dans la calligraphie de ses traits ronds et charnels, qu’elle trace en monochrome ou en couleurs éclatantes. Une Féminité à suivre, donc.
Toutes profiteront de cette occasion pour rendre un hommage en forme de clin-d’œil à Jérôme Bosch, dont on commémore cette année le 500ème anniversaire de la mort.
Le maître flamand continue de marquer d’une empreinte forte la création artistique contemporaine et nos Nanas n’y échappent pas. Nous retrouverons dans leurs œuvres quelques représentations symboliques qui ne manqueront pas de nous évoquer le Jardin des délices, l’Enfer ou tout simplement l’éternel besoin d’assouvissement des désirs…
Exposition
Espace Beaurepaire
28, rue Beaurepaire – Paris 10ème
Du 23 au 28 février 2016 de 11h à 20h