L ‘Europe autour de l’Europe
Par Pascal Aubier
L’Europe autour de l’Europe le festival des films de la Grande Europe, ce qui veut dire qu’on y verra des films de tous les pays, y compris de ceux qui ne font pas partie de quoi ? De l’Europe de Schengen ou de L’Euro ? Oui. Un peu d’air, merci. Du 16 mars au 17 avril.
Quelle chance nous avons à Paris. On peut en temps normal choisir de voir un ou plusieurs films parmi les 600 qui nous sont proposés chaque semaine. Imbattable ! Allez voir ailleurs si vous voulez et revenez. Six cents films. Et cette semaine on peut choisir, en plus de l’habituel, de suivre deux festivals. Parce que je n’en ai nommé qu’un alors qu’un autre bat déjà son plein, quand les Russes aiment, du 14 au 22 mars. Tapez ce nom, vite sur votre internet, et vous aurez le programme. Beaucoup de très grands films dont deux ou trois d’Andreï Kontchalowsky tels Le Bonheur d’Assia de 1967 et Les Nuits Blanches du Facteur, dont je vous ai déjà parlé – mais j’y reviendrai – qui est de l’année dernière, superbe tous les deux. Les projections ont lieu au Balzac, au Reflet Médicis et au Grand Action, 5 rue des Écoles.
Bon là, il faut faire vite ou guetter ces films dans le futur du Paris cinématographique.
En attendant, voyons ce que donne la grande Europe…
Il y a de quoi se régaler. Pour le programme, tapez www.evropafilmakt.com sans trop tarder. En ouverture, nous avons eu droit au merveilleux film d’Ettore Scola Le Bal de 1983, qui raconte sans un mot et au rythme d’un bal, l’histoire de France du Front Populaire aux années 80. C’est si beau, avec des acteurs jamais vus, choisis avec une fureur inouïe.
Je ne vais pas vous citer tous les films, mais sachez que vous pourrez voir de rares films de Méliès, de Carlos Saura, de Miklos Jancso, de Michel Brault, toutes les époques des plus anciennes aux plus modernes. Vous irez à la rétrospective du cinéma Hollandais, vous y croiserez certains films du Festival Russe dont je viens de vous parler, vous verrez les Turcs, les Finlandais, les Estonniens et même des Québecois pourquoi pas ? Des documentaires, des courts métrages et des films de fiction de toutes sortes. Vous y reverrez même si vous voulez et par exemple, un film de Jean-Marie Straub, Chronique d’Anna Magdalena Bach(1968), qui nous fait rentrer dans le temps cinématographique et musical comme dans un palais ; et pleins d’autres Hongrois, Roumains, Yougoslaves (c’était si bien la Yougoslavie). C’est si agréable de se glisser dans les salles où se pressent ceux qui aiment le cinéma.
A l’Entrepôt, au Christine, au Reflet Médicis.
C’est la rousse et rouge Irena Bilic, qui est la Fondatrice et directrice du Festival, une Yougoslave, une vraie qui vient du pays avant qu’il soit dépecé en parcelles religieuses et mortelles par les amis de l’ouest, comme la France et L’Allemagne si vous avez entendu parler.
Et c’est Sophie Boiré, la belle et vaillante dame qui s’occupe du développement des partenariats et de toutes sortes de choses acrobatiques, qui nous y a conviés. Choix des films, participants géniaux, cocktails et débats, les Grands Européens font de leur programme une réussite absolue. Merci.