Evenements

YAUME-C Artiste

Par Katy Sroussy

Une exposition exceptionnelle commence le 28 novembre au Sélect, qui présente un jeune artiste doué et singulier : Yaume-C. Au début, le petit Yaume a rencontré des difficultés de langage accompagnées de troubles autistiques qu’il a surmonté avec beaucoup de force et de courage, de bagarres contre l’éducation nationale, de volonté, d’énergie, de persévérance et de positivité, entouré et soutenu par sa maman dès le commencement. Après une formation diplômante, Yaume-C est devenu info-graphiste et artiste à part entière. -Comment avez-vous commencé à dessiner ? « En 2013, pendant des vacances chez une amie, professeur d’Arts Plastiques qui m’a encouragé, mes coloriages habituels se sont transformés en dessins plus personnels au pastel gras, sur papier canson. Mes émotions pouvaient alors s’exprimer, se retranscrire. Ma main, guidée par mes sentiments et mes pensées réussissait à créer, ma passion naissait ! » -Votre art est bien construit, organisé, il s’apparente un peu à de la géométrie ? « Ma réflexion très intuitive est attirée par les mathématiques et les formes géométriques mais pas   que.. .J’exprime mes souvenirs même lointains et mes émotions, ce que j’ai vécu ou ressenti, des situations autobiographiques ou des portraits, restitués par thème, en séries de tableaux, du cœur à la main, j’ai conscience de poursuivre un chemin d’amour vers la sérénité et l’épanouissement. Je me sens artiste depuis mon adolescence. Malgré un soupçon de distorsion dans la communication et parfois un brin de décalage dans le décodage de certaines situations sociales, une simple reformulation éclaire rapidement cet artiste talentueux. Yaume-C est un être particulièrement positif, qui ne juge jamais, qui donne amour et espoir et qui a la capacité d’aplanir les problèmes en trouvant toujours une solution simple et logique, ce que tout le monde devrait faire ! Il incarne vraiment un Exemple de Vie. Exposition au Sélect, 99 bd Montparnasse, 75006 Paris du 28 novembre au 18 décembre 2021.  

Michał Batory : Masterclass

par Sergiusz Chądzyński

Lors de notre dernier Florilège au Café de Flore, Michał Batory a partagé avec nous son point de vue sur la situation de l’enseignement de l’affiche. Il a également souligné qu’il ressentait besoin de transmettre une partie de son savoir-faire à des graphistes attirés par l’aventure de la création d’affiches, c’est pourquoi il propose des «master classes» au cours desquelles il sera un guide sur la voie de la création complète d’un tel objet. Texte intégral

Événement Prima Venezia. Exposition des œuvres de CYB, peintre. Conférence : La voix dès Sirènes

Communiqué de Presse

Regarde cette lumière et admire son éclat, ce que tu as vu hier n’est plus, ce que tu verras demain n’est pas encore… » Léonard de Vinci Programme de la journée du mercredi 10 avril 2019 à la Mairie du 1er La Mairie du 1erarrondissement de Paris accueille Prima Venezia du 8 au 20 avril 2019. Une conférence organisée par l’association Vivent Les Femmes, se tiendra de 14h30 à 18h00 à la Mairie. Texte intégral

Un jeudi soir chez Elisabeth Czerczuk

Par Alain Pusel

« Abandonnez tout espoir vous qui entrez ici » Dante, La Divine comédie L’injonction qui est affichée par Dante, ensuite par Rodin, au-dessus des portes de l’enfer prend - il tout son sens, après avoir pénétré dans le théâtre rouge et noir de Elisabeth Czerczuk ? C’est une citation qui peut venir aux lèvres, tandis que l’on déambule au milieu de mannequins démantibulés, de chariots remplis de (faux) membres sanguinolents, après être passé devant de petits sièges tournés vers le mur en forme de crânes colorés. Les spectateurs, souvent couverts, traînent leur attente près du bar. Portent-ils le chapeau de quelque sinistre présage ? Les minutes s’égrènent. La porte de la «Direction» s’ouvre, une femme blonde, aimable, surgit et sourit, s’esquive. Faut-il être inconscient ou fort désirant pour (en) rester là alors que des rumeurs – cris, rires, hurlements bientôt serpentent depuis les bas-fonds. Tout à coup, une quinzaine de personnages, chacun très typé, tout droit sorti à tire d’(une) aile psychiatrique ou d’une succursale d’un cercle de l’enfer rejoint l’assemblée accrochée au comptoir. Sans doute à dessein, la rue Marsoulan possède en son sein, à quelques pas du théâtre une paroisse de l’Immaculée Conception : de quoi se raccrocher si la séance vire au soufre ? Quelles sont donc les âmes en danger ? Nous voici réunis dans la salle. Pendant de longues minutes, chaos, convulsions, délires et tout ceci parfaitement réparti et organisé par l’admirable troupe, se donnent à voir et à entendre : il faut bien que le corps s’exprime et paie. Nous sommes quinze dans les gradins : exactement le même nombre que la troupe. J’attends le moment imminent : la réunion entre le chaos organique des comédiens et l’attente inquiète des spectateurs ; un aliéné en couple avec chacun, pour épouser ensemble une catharsis singulière. Finalement, l’osmose n’aura pas lieu ; nous surplombons le défilé des processionnaires en accompagnant du regard leurs derniers rictus. La parade jette ses derniers feux. Il y aura eu quelques imprécations en russe, en allemand et en anglais, et une minute italienne avec une poitrine fellinienne et une lascivité outrée. Le tressautement hystérique du groupe sera resté discipliné, l’indivision aura tendu vers l’unité. Faut-il tout maîtriser de Witkiewicz pour joindre un seul sens à tous ces éclats ? Je ne sais. Il ne faut pas abandonner l’espoir de bien comprendre. On peut déjà toucher à la jubilation d’apprécier une telle mécanique des corps, vecteurs du roulement d’un éclatant tambour, d’une pensée. Nous repartons le cœur battant dans cette nuit de novembre. Les ailes de l’espérance cheminent à nos côtés.   Théâtre Elisabeth Czerczuk – Dementia tremens - 20 rue Marsoulan Paris 12 - Tél : 01 84 83 08 80

Un Américain à Paris

Par Sergiusz Chądzyński

L’histoire du journal est liée à la ville de Paris. Le plus français des journaux anglophones, l’International Herald Tribune est devenu avec le temps une référence dans les kiosques du monde entier.  Son histoire prend néanmoins ses racines à New  York, car son homme providentiel est Gordon Bennett junior, propriétaire  du New York Herald.

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Caroline Loeb. Mettre de la couleur dans la vie

Par Mylène Vignon

Créer, c’est se connecter avec le monde, c’est voir la beauté partout, c’est s’accorder la liberté d’être émue et touchée par n’importe quoi dans la rue… C’est sur ces quelques mots que commence l’entretien avec Caroline Loeb, par un beau jour de février aux allures de printemps. Elle m’attend dans le café, si fine, habillée de couleurs flashies. l’esprit en perpétuel éveil, elle se confie. Texte intégral

Arts Atlantic à La Rochelle

Par Mylène Vignon

La douzième édition de l’événement Arts Atlantic aura lieu à La Rochelle du 5 au 7 novembre 2021 inclus. Ce festival en parallèle des biennales estivales bien connues du public, est un événement incontournable. Également salon d’art contemporain, il offre un accès facile afin de faire découvrir des talents de tous horizons. Cet automne 2021, Brig Finucci, artiste soutenue par Saisons de Culture, présente ses peintures récentes, dont une œuvre très représentative de sa spiritualité ; Vers l’espace temps. Après avoir embrassé une carrière scientifique à Janvry sur le plateau de Saclay,, comme dirigeante d’entreprise, Brig Finucci se consacre à la peinture. Sa vision panoramique du paysage marin depuis son atelier de Saint-Trojan-Les-Bains en l’Île d’Oléron, génère une série de marines, très apprécié d’un public connaisseur. Elle aborde également une certaine forme d’abstraction narrative, qui sera présentée sur les cimaises du salon Arts Atlantic de La Rochelle. www.arts-atlantic.fr    

L’exposition immersive « Van Gogh, la nuit étoilée »

Par Sabine Hogrel

N’avez-vous jamais eu cette sensation d’un tourbillon en regardant une peinture ? Cette sensation de ne faire plus qu’un quand votre œil se laisse envahir par les pigments, submerger par les sillons ; multiples passages du pinceau. Et si vous pouviez vivre cette rencontre avec les grands noms de l’histoire de l’art de manière immersive, vous immerger totalement dans leur univers pictural ? Texte intégral

« ROUX »

Par Elsa Kaminski

Actuellement au musée Jean-Jacques Henner

L’heure est à la couleur !

Sorcière luxurieuse, traitre violent, prostituée, poil de Carotte, telles étaient, entre bien d’autres de même nature, les appréciations que l’on portait sur les roux.

Il n’est pas d’exposition plus singulière que celle actuelle du musée Jean-Jacques Henner qui se propose de nous éclairer sur les représentations de cette chevelure de feu. De l’artiste alsacien du XIXe siècle à la grande couturière Sonia Rykiel, cet immense écart temporel n’est pas une compilation couleur sanguine faite au hasard :  le thème puise sa source dans l’oeuvre même du peintre Henner qui avait alors fait de la rousseur sa signature. Texte intégral

À la manière de Christiane Peugeot

Par Mylene Vignon

Une exposition exceptionnelle réunit autour de la collagiste Christiane Peugeot, une vingtaine de plasticiens qui se sont inspirés de son travail. Les œuvres exposées sur les cimaises du centre Culturel, rendent un vibrant hommage à une Christiane resplendissante, très émue, au soir du premier vernissage le 7 octobre 2021. Plus que jamais, les artistes se sont montrés créatifs, eu égard à l’affection qu’ils portent à leur muse, ainsi qu’à leur intérêt pour son travail. À l’appel d’Arsa, ils sont venus tour à tour fouiller dans l’atelier, pour y dénicher des personnages, paysages et autres formes diverses, découpées dans les différents supports ; papier, carton, cuir, velours…. Dans la salle Zévaco, se déploient les œuvres puissantes et très inspirées de l’histoire de l’art d’Aga, les élaborations de Ghislaine Lejard, -une abstraction narrative qui colle à la perfection-, les trois collages signés par My self, sur support improvisé… dans l’espace central, les œuvres d’Anne Prioux, aux motifs inversés et pages de livres découpés, rendent hommage à l’auteure. Anne Charlotte Ménoret, lissière de son état, propose une chauve-souris sur fond de tissage aux couleurs de l’automne. Des totems, de petits personnages sculptés inspirés du monde magique de Christiane, des vitraux en papier de Pia, à base de découpages issus de la Gazette Drouot. Du gothique, des images nées de l’univers de la bande dessinée, des œuvres parfois très ressemblantes à la matrice, une exposition de qualité. Dans la vitrine, les Livres pauvres de Ghislaine Lejard, aux textes poétiques qui réunissent des auteurs différents, s’exposent. Sous l’œil bienveillant de François Mocaër des Éditions Unicité, Christiane a signé son dernier livre : Rêves et créativité …même combat (Tome 1). Liste des artistes de À la manière de : Aga, Céline Achour, Jacqueline Béchaud, Véronique Delacroix, Véronique Épaillard, Martine Gruszka, Ghislaine Lejard, Séverine Lorteau, Ludivine G, Vlada Milinkovic, Anne-Charlotte Ménoret, Jean-Luc Perrault, Pia, Anne Prioux, Marjana Sainturat, Thierry Sorin, Fran Viegas, Mylène Vignon et Arsa pour la scénographie. Du 5 au 30 octobre 2021 de 14h à 19h du mardi au samedi Espace Christiane Peugeot 62 avenue de la Grande Armée- 75017 Paris www.espacechristianepeugeot.org

Nobody is perfect, de Sabine Hogrel

Par Geneviève Charpentier

Nobody is perfect ? Pas sûr !

Les femmes passent beaucoup de temps à plaire, travailler, cuisiner, lessiver, … alors pourquoi ne pas changer de sexe. C’est ce que décide Audrey depuis qu’elle a rencontré Adrien, un homosexuel dont elle vient de tomber complètement frapadingue. Malgré les bons conseils de Victor, son meilleur ami, notre amoureuse ne change pas d’avis. Mais voilà la mère d’Audrey qui débarque chez elle avant l’heure, on se demande bien pourquoi puisque les 36 ans de sa fille c’est pour le lendemain. Aussi, lorsqu’Adrien sonne à la porte, la température monte, les corps se tendent, il devient difficile de reprendre ses esprits. Texte intégral

Le Talisman de Paul Sérusier, une prophétie de la couleur

Par Elsa Kaminski

Actuellement au musée d’Orsay

Le musée d’Orsay met à l’honneur Le Talisman de Paul Sérusier, petit paysage peint au bois d’Amour en 1888 dont l’aspect « synthétique » marque un sommet dans la représentation de la nature. Cette oeuvre qui porte en elle les instructions de Gauguin que le jeune peintre rencontra à Pont-Aven, rompt alors avec les formes diffuses des impressionnistes pour une vue plus simple, directe et des couleurs franches. Texte intégral

Rui Prazeres

Par Théodore Blaise

Denis Diderot dans son Essai sur la peinture, au chapitre « Mes petites idées sur la couleur » rappelle que chaque passion a une couleur. Quant à la passion qui se porte sur les couleurs même, il reste muet. Si toujours, il met la couleur au-dessus du dessin, il entend que son usage, par combinaisons et mélanges, sert à restituer l’émotion du réel. Diderot chante ce qui, du rouge au rose, exprime la candeur sur les joues des petites filles de Jean-Baptiste Greuze. Quant à Chardin, il l’estime parce qu’il met à l’honneur et réveille l’ensemble du spectre lumineux en regardant les choses les plus humbles. Mais qu’en est-il de la passion des couleurs ? De la passion entendue comme un rapport charnel avec elles. Osons être amoureux, pour évoquer à la faveur de l’exposition que donne à l’0rangerie de Verrière le Buisson, le travail de Rui Prazeres. Ce qui la caractéristique aujourd’hui : la couleur, mais l’artiste interpelle et nous étonne quand il affirme: «je veux voir sans voir ». Voir, mais sans les yeux ? Énigme, car alors, comment et d’où percevoir ? Voilà que nous avons omis d’évoquer sa peinture. Elle poursuit des formes d’ailes ou de météorite dans des ciels pneumatiques ou de terre. Formes inscrites d’un geste qui cherche l’allusion avec maîtrise. Mais aussi à l’inverse quand par un acte minimal, il colle à même la toile des pierres trouvées pas loin de l’atelier. Ces événements graphiques ou factuels se tiennent sur des aplats de pigments purs posés si généreusement qu’ils tachent les doigts du gourmand qui se risque à les caresser. Ces aplats oblitèrent le regard, le captivent, le capturent. Et oui, même les yeux fermés, les bleus et les bruns de Rui Prazerez traversent les paupières sous un effet inédit de rémanence. Peut-on parler de monochromes  ? Pourquoi pas, mais à condition qu’ils vibrent et tumultent le regard. Car, en peinture dire monochrome revient à faire mentir le sens de ce mot, tant qu’après qu’on eusses fermer les yeux, la chose au-devant de nous, continue à agir en nous. C’est alors que naît en nous cette qualité contemplatrice qui nous abstrait des lieux reconnus de la conscience en faisant aventure avec les sensations de tout notre corps. Soumis à cette commotion, nous comprenons le travail singulier de Rui : donner à la matière-couleurs de ses poudres et pigments une vigueur qui réveille. Chromothérapie sans programme où par le plaisir ressenti, on devine le chemin d’épreuves qu’à dû parcourir le peintre, se dénudant de la forme pour parvenir «là-bas, là-bas » si bien évoqué par Baudelaire, et peut être au-delà. Orangerie - Espace Tourlière, 66 rue d'Estienne d'Orves, Verrières-le-Buisson (91) Jusqu’au 20 octobre 2021 Tél : 06 98 21 96 92 Légende « Méta » - Acrylique, pigment et pierre sur toile. 120 x 81 cm. 2021    

Rembrandt au Musée national de Varsovie

Par Sergiusz Chądzyński

  Le titre de l’exposition au Musée national de Varsovie « Rembrandt en personne » suggère une approche très spéciale et particulière du maître de la gravure. Les quarante objets, appartenant à la collection du musée, sont exposés sous l’œil vigilant de Joanna Tomicka. L’idée du commissaire est de montrer aux visiteurs le développement de la technique de l’eau-forte à travers presque quarante ans d’activité de Rembrandt en tant que graphiste. On peut admirer les œuvres aux sujets très variés aussi bien concernant la religion que la vie quotidienne, celles produites par l'artiste au début de sa carrière et celles réalisées au crépuscule de sa vie. Parmi d’autres les nus féminins, ce qui est rarissime à cette époque où le nu est toujours présenté sous un prétexte, témoignent de l'exceptionnelle liberté d’esprit de Rembrandt. Texte intégral