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TAÏNOS ET KALINAGOS DES ANTILLES

Par Henri Hugues Lejeune

Il me faut d’entrée de jeu faire ma confession : je n’étais pas sans quelque arrogance préalable à l’égard de cette exposition qui venait m’entretenir d’un pays que j’entendais bien connaitre puisqu’elle concerne un territoire ou plutôt un espace puisqu’il y était question de tout un archipel : Les Antilles, où il y a bien longtemps, tout de même, j’y ai séjourné deux années.

Il est vrai aussi que Trinidad aujourd’hui pays indépendant (Trinadad et Tobago), Trinidad est géographiquement fort proche du continent américain du sud, mais l’estuaire hostile de l’Orénoque l’en isole matériellement, ou plutôt l’en séparait jadis sur le plan pratique bien d’avantage qu’aujourd’hui.

En résumé : bien complètement mais très au sud des Antilles, elle s’y rattache totalement et Tobago son complément géopolitique bien mieux encore.

Il en a toujours été de même : l’exposition qui ne se concentre pas sur d’aussi minces détails a pleinement raison d’inclure ce territoire sans d’ailleurs insister beaucoup à ce sujet.

Elle a raison : je me suis toujours vu en Trinidadien quand j’étais sur place, c’est à dire suffisamment assimilé pour bien connaitre Taïnos aussi bien que Kaliganos mais il n’en était hélas plus du tout question sur place : les uns comme les autres avaient quittés la scène.

L’essentiel de ces populations Caribéennes étaient originaires d’Amazonie.

Il restait bien dans l’ile voisine beaucoup moins évoluée que Trinidad (La Dominique) qui, du fait de la découverte très précoce de pétrole, s’était modernisée sans barguigner, peuplée de nouveaux immigrés, d’origines Indiennes pour la plupart mais aussi Africaines de ces mêmes Noirs, jadis esclaves qui travaillaient le sol pour les Blancs, canne à sucre ou bananiers, puisque le climat tropical interdisait bovins et ovins d’ordre de la mouche Tsé-Tsé limitant ainsi les protéines animales … peuple anthropophage dans le passé.

Tel fut en fait le territoire de ces Taïnos et Kaliganos dont nous entretien cette exposition au travers de divers objets et dont il était jusqu’ici bien difficile de retrouver la peu visible trace étant donné leur nombre très réduit.

 

Musée du Quai Branly Jacques Chirac

Du 4 juin au 13 octobre 2024