Zombis -La mort n’est pas une fin
Par Henri Hugues Lejeune
Décidément par tous les moyens, évidents, possibles, inédits s’il se peut (où se doit) l’homme cherche à perdurer, à occuper les scènes, à montrer sa présence, à rester, à persévérer dans l’être : « encore un instant Monsieur le Bourreau ».
Ceci s’étend à toutes les civilisations, la nôtre essaye de se bâtir une sorte de compétition, d’émulation si on la voit d’une manière favorable qui est la marque la plus évidente à lui attribuer.
Ceci étant dit, sous forme de rappel car la n’est pas aujourd’hui notre propos mais celui-ci découle de cette inéluctable constatation qui constitue un marqueur de l’espèce humaine envisagé dans son ensemble.
Mais qui se découvre quelque part dans toute tentative humaine quelle qu’elle soit.
Si cette sorte de respiration se manifeste au grand jour dans nos civilisations élevées, logiques, que l’on peut orgueilleusement désigner comme supérieures.
Mais pas pour tout le monde.
Un grand nombre de sociétés, plus ou moins primitives, plus que moins dirons-nous, tentent d’inventer « des images » qui leur permettent par des voies secrètes l’accès à ces domaines supposés paradisiaques : l’épanouissement de l’être.
Ne pouvant y parvenir au grand jour, ils feront appel à quelque magie, l’inventeront bien sûr de toutes pièces et lui attribueront un ou des statues les plus bizarres qu’il leur sera possible afin de mieux attirer l’attention.
Impressionnante installation de Bizangos ainsi qu’une tapisserie de Barbara d’Antuono présentée par « L’œil de la femme à barbe » synthétisant l’ensemble des mythes légendes et symboles entourant le zombi haïtien.
Dans ce musée du quai Branly (nommé Jacques Chirac car pour ces domaines son intérêt était très vif, qu’il avait comme on l’appris tardivement parfaitement et longuement dissimulé – peut-être, n’est-il pas vain de le rappeler à mesure que tout ceci s’éloigne).
Il est question donc aujourd’hui, le musée nous les montre, d’une des plus « magiques » méthode pour échapper à la destinée, inéluctablement attachée à la condition humaine, le « Zombi ».
Le sous-titre de l’exposition est clair à cet égard.
La mort n’est pas une fin ?
Musée du Quai Branly Jacques Chirac
Jusqu’au 16 février 2025