Anachronique du flâneur N° 16 – 17
Chère lectrice, cher lecteur
Merci de bien vouloir déchiffrer ce message jeté sur le net (parmi des milliards d’autres et dans tant de langues différentes) comme on jette une bouteille à la mer. J’entends Kimson mon fils, dès son plus jeune âge parlant avec la voix de la sagesse même, me demander : « Pourquoi penses-tu que ce que tu écris puisse intéresser quelqu’un d’autre que toi ? » Pourquoi, en effet ? Ceci n’est pas un S.O.S. Je ne suis pas en perdition. Le seul naufrage qui me guette est aussi prévisible que banal et inévitable. Il attend tous les êtres humains, même lorsqu’ils échappent à la famine, aux épidémies, à la guerre et aux tremblements de terre : c’est l’épreuve de la maladie, de la vieillesse et de la mort. Peut-être faudrait-il s’en tirer par une pirouette en citant cet adage attribué à Fontenelle (1657-1757) un écrivain et philosophe français qui vécut presque cent ans : « Ne prenez pas la vie au sérieux : de toute façon, vous n’en sortirez pas vivant. »