Lettres

Aurore, les collages de Mylène Vignon

Par Sabine Hogrel

Une plume, un cœur nacré, l’initiale A, la silhouette furtive d’une femme, une botte, deux bottes… un cadre doré débordé par des fleurs en tapisserie, des notes de musique, un papillon puis un autre et encore un autre… qui se déplient devant nous en paravent de poésie, celle de Georges Sand en communion avec la magie des petits bouts de papiers de Mylène Vignon.

« Quand mon éditrice, Anne Sablery, m’a proposé à Cabourg d’appliquer mes collages sur ce poème de George Sand, j’ai immédiatement visualisé le travail. Toute mon enfance me revenait avec La petite Fadette, La mare au diable et tant de beaux textes qui jamais n’ont cessé d’alimenter mon esprit onirique. »

Aurore, un écrin de fantaisies… Autant de lucarnes ouvertes sur la vie de cette autrice rebelle qui se décline en Italien et en Français.

Baci la terra, lei ti ama…

Un poème que Georges Sand a dédié à sa petite-fille Aurore en 1873 et cent cinquante ans après, ses mots résonnent encore avec une étonnante modernité.

« Alors, j’ai plongé en apnée dans mes diverses boites aux trésors, récupéré des cartes postales de musées, dont certaines mêmes me furent adressées par des amis informés du projet. 

Jolis papiers, plumes, perles, ciseaux et tubes de colle à l’appui, l’aventure commençait, m’emportant très loin, dans un délicieux voyage sandien, où le romantisme serait au rendez-vous. » 

 

Aurore de Georges Sand, en français et en italien, illustrés par la collagiste Mylène Vignon, édition Cahiers de Temps.