Ciné foutoir dans le couloir
Par Pascal Aubier
Depuis que l’on écrit en ligne pour des revues en lignes et des lecteurs en ligne on se demande qui va penser quoi de nos élucubrations. Tout se brouille et on nous dit que nous sommes dans l’aire de la Communication ? Moi, je trouve ça carrément inquiétant. Bon, mais j’aime le cinéma. Alors je rassemble comme je peux des bribes et des broques des films neufs que je vois pour la première fois, des films vieux que je revois sans cesse, des films que j’aime, d’autres que je n’aime pas — il faut aussi parler de ceux-là et de ceux ou celles qui les ont faits ; il n’y a pas de raison de ne se faire que louangeur. Non, mais. Et parfois même, à bout de souffle, et pour reprendre le mien, j’écris sur des films qui n’existent pas, des films inventés, racontés, critiqués dont je fustige ou encense les auteurs et les acteurs inventés. Jamais aucune réaction. Et je ne tiens pas mes lecteurs virtuels pour des cons. Mais je me demande, virtuels ou pas, qui me lit nom de Dieu ! Cela m’angoisse. Mais que ces films existent ou n’existent pas importe peu, je ne vais pas écrire sur Lelouche ou Jean-Claude Pascal. J’aime le cinéma, et vous ?
Ceci est un appel au secours. Vous pouvez répondre à la revue ? Que vous m’en vouliez ou pas, je serais heureux de vous lire.
(La prochaine édition du livre de Pascal Aubier chez «Saisons de Culture»)