Lettres

La Chronique du flâneur N° 1

par Marc Albert-Levin

Pour un Parisien, les quais, ce ne sont pas ceux de New York dans le film rendu célèbre par Marlon Brando jouant le rôle d’un ancien boxeur amoureux de la sœur d’un homme assassiné par son frère, un docker mafieux, (On the Waterfronts, Elia Kazan, 1954) ; ou bien encore les quais de Port-au Prince en Haïti tels que se les remémore Sarah, une petite fille qui a grandi sous la terreur de Papa Doc (L’homme sur les Quais, Raoul Peck, 1960). Pour un Parisien, les quais, ce sont inévitablement ceux de la Seine. Et pour le petit Parisien que j’étais, à seize ans, les quais n’étaient pas seulement la rive  gauche qui longe le fleuve, mais sa bordure de caisses peintes en vert sombre, les étalages des bouquinistes. C’était de véritables coffres aux trésors où des livres d’occasion, souvent recouverts de papier cellophane, proposaient mille lectures possibles à petits prix.

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La chronique du flâneur N° 2

Octobre 2012 Par Marc Albert-Levin

On parle souvent de crise de la peinture, de remises en questions radicales, mais en réalité, à Paris, les rues bordées de galeries d’art n’ont jamais été si nombreuses. Aux lieux traditionnels d’expositions, Rive Droite et Rive Gauche, se sont ajoutés depuis plusieurs années déjà : Le Marais, les alentours du Centre Pompidou, La Bastille… Mais le saint des saints de l’art, celui qui vit l’éclosion de l’Ecole de Paris, puis de la JEP (jeune école de Paris) comme l’appelèrent les universitaires bien des années plus tard, reste Saint-Germain des Prés – ce quartier que hantèrent, avec tant d’anonymes, tant de piétons illustres : Man Ray, Tristan Tzara, Camille Bryen, Raymond Hains …

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L’anachronique du flâneur N° 3

Par Marc Albert-Levin

Cher lecteur, chère lectrice de Saisons de Culture …
Pardon d'avoir tant flâné sans trouver plus tôt le temps de vous écrire. J’aimerais vous faire croire que si j’ai fait ma chronique de novembre en décembre, c’est parce que novembre rime avec décembre, et que je les ai confondus. « C’est un peu tiré par les cheveubres », a dit mon frère Ilan, en levant un sourcil désapprobateur, quand je lui ai annoncé que j’avais l’intention de commencer mon anachronique avec cette rime pour seule excuse. « Tiré par les cheveubres  » ? Je n’avais encore  jamais entendu cette expression. Je connaissais « fier comme un petit banc », pour « fier comme Artaban » ; ne connaître quelqu’un « ni des lèvres ni des dents », pour « ni d’Eve ni d’Adam » – comme le titre du roman d’Amélie Nothomb dont je vous ai parlé en octobre, et dont je continue à me régaler par petites doses.

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L’anachronique du flâneur N° 4

Par Marc Albert-Levin

Le 27 février 2013 au soir, à la Galerie Fatiha Sélam, 58 rue Chapon, à Paris – une petite rue à cinq minutes du Centre Pompidou dans laquelle fleurissent plusieurs nouvelles galeries intéressantes – a eu lieu une  performance de Laurent Godard, dont j’aimerais dire qu’il est en train de se faire un prénom. Texte intégral