Lettres

Un message dans une bouteille

Par Magdalena Kiełbowicz, traduction Krystyna Bourneuf

Depuis trois jours, je me promène avec un casque sur la tête. Tante Ida est arrivée et elle m’a apporté en cadeau un casque de vélo qui ressemble à ceux que portaient les Vikings ! Tante Ida est l’amie de grand-mère Janina. Elle est Suédoise, elle habite de l’autre côté de la mer Baltique, dans un petit village, Karlskrona. Elle-même ne ressemble pas du tout à un Viking, plutôt à la bonne fée du conte de Cendrillon. Mais moi, avec mon casque, je suis la plus grande des guerrières, comme mon fidèle compagnon (Tropchou a reçu le même casque et il l’aime beaucoup, lui aussi). Quand tante Ida était petite fille, elle a écrit une lettre, elle l’a mise dans une bouteille et la jeta à la Baltique. Texte intégral

Anachronique du flâneur N° 26

Par Marc Albert-Levin

Chère lectrice, cher lecteur

Poursuivi jusque dans le métro (quand il roulait, avant la grève) par des affiches gigantesques de « la Belle Ferronnière » … Cinq siiècles après sa mort, assailli dans tous les kiosques à journaux par de volumineux numéros spéciaux à sa gloire, j’ai voulu moi aussi partir à la recherche de Léonard de Vinci. Vous verrez que malgré tous mes efforts pour me hisser à la hauteur d’un aussi noble sujet je n’ai trouvé, une fois de plus, que le misérable Zéglobo Zéraphim.

A la recherche de Léonard de Vinci

Le peintre occidental le plus connu au monde, demeure en réalité très mystérieux, presque aussi mystérieux que le sourire de la Joconde que 30.000 personnes par jour viennent contempler au musée du Louvre à Paris. Et l’actuelle exposition dans ce musée, pour célébrer le 500e anniversaire de sa mort, nous permet de nous demander : Que savons-nous au juste du plus français de tous les peintres italiens de la Renaissance ?

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La parallèle lumineuse d’Esther Ségal

Par Cybèle Air

De l’oreille à l’œil, la distance se joue dans le timbre, la voix tenue et chaleureuse, le ton pétillant, et pour l’œil, le silence de la lecture, la liberté du rythme, l’aspiration au point d’orgue, pour réfléchir. De l’oreille à l’œil, la distance se joue dans la lenteur. Les émissions radio d’Esther Ségal sont d’abord des textes écrits, savants, mais écrits pour être proférés. Leur musique en volutes, leurs tours et retours, conceptuels et méditatifs, laissent l’auditeur avide de la prochaine émission, et désireux d’un silence : faire silence après un tel voyage. Une sélection rassemblée dans le recueil Le sentier des étoiles, met à portée d’yeux, le texte mystique d’une artiste érudite et libre. Texte intégral

Wojciech Pszoniak, immense.

Par Krystyna Bourneuf

Rares sont les comédiens qui excellent à la fois au théâtre, au cabaret, au cinéma, dans les séries télévisées et à la radio. Encore plus rares sont ceux qui enchantent le public de différents pays et de diverses langues. Et qui maîtrisent aussi l’art du violon, de la clarinette et du hautbois. Texte intégral

Prix du roman gay – Editions Unicité

Par Mylène Vignon

Saisons de Culture était à la mairie du 4ème pour rencontrer Laurent Baudoin,  lauréat du prix du meilleur roman gay. Il se trouve que cet ouvrage paru cet automne aux éditions Unicité, n’est pas un roman, mais une adaptation commentée, très sensible et réussie du livre sacré: Les dires des nuages qui pleurent où l’histoire de Tayyib et Tahir, du poète ottoman Nev’I - Zâde Atâyï.
Un voyage insolite dans la sensualité orientale. Extrait:
Le sage leur avait dit: « La porte de vos désirs est ouverte » . Éclairés par la vérité, ils avaient brillé comme des astres.
Une lecture à recommander pour les soirées hivernales. Texte intégral

Anachronique du flâneur N° 25

Par Marc Albert-Levin

Chère lectrice, cher lecteur

Une exposition récente au Musée Guimet, Place d’Iéna à Paris qui restera visible jusqu’au 4 novembre 2019, me donne l’occasion d’écrire sur un sujet dont les lecteurs de Saisons de Culture savent déjà qu’il me tient particulièrement à cœur.

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Ta putain de vie commence maintenant

Par Mylène Vignon

En découvrant ce manuel destiné à nos adolescents souvent perturbés par leur sortie de chrysalide, j’ai été saisie par l’importance des mots. Les conseils avisés de l’auteure touchent le cœur du problème lié à cette transformation physique parfois violente, que subissent les jeunes à un moment clé de leur vie. Tu es le pilote de ta vie, et tu dois aimer ta différence, que tu sois trop petit, trop grand, trop enveloppé, trop roux, avec un système pileux trop développé ou au contraire sans poils...ce qui compte, c’est ton unicité ! Tu dois te réjouir de tes particularités, car tu es unique au monde. Écrit à l’encre de l’intelligence, dans une langue parlée par les ados, Louise touche directement la matière cognitive de sa cible. Extrait : (page 22) Texte intégral

Anachronique du flâneur N° 24

Par Marc Albert-Levin

Chère lectrice, Cher lecteur

« Le Modèle Noir de Géricault à Matisse » au Musée d’Orsay à Paris est une exposition comme il n’y en a encore jamais eue en France. Elle est l’occasion de revenir sur l’histoire de ces Français « à part entière » dont l’expérience à trop souvent été entièrement à part. Texte intégral

Christian Boltanski, Faire Son Temps Au Centre Pompidou

Par Henri-Hugues Lejeune

Je recopie, à chaud ou presque, mes notes sur Boltanski en l’occurrence, dont je m’avise qu’elles relèvent plutôt du poème en prose que du compte-rendu. Il n’est pas ici question d’une œuvre d’art, ou de plusieurs, voire d’un ensemble, mais de l’un et du multiple, de l’être dans le monde et de celui-ci, Boltanski peut-être, en face de cet univers où il -et nous- évoluons. Peut-être aussi comment tout cela se passe, sans raison bien évidente Texte intégral

Anachronique du flâneur N° 23

Par Marc Albert-Levin

Chère lectrice, cher lecteur,

Je parlais dans mon anachronique précédente des livres d’art, des livres d’artistes et je gardais pour la fin (mais tant qu’il y aura des livres et des artistes y aura-t-il jamais une fin?) un petit joyau de livre à poser, si vous en avez une, sur votre table de chevet. Beau livre objet, à lire et à relire, à garder et à regarder, dans l’ordre ou dans le désordre, comme vous voudrez : en l’ouvrant à l’une ou l’autre des lettres de cet abécédaire baroque. Il est comme un bijou dont il est impossible de saisir tout de suite les multiples reflets.

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