Jean Louis Bertuccelli Cinéaste, photographe et compositeur
Notre rencontre commence par un cadeau, ces quelques mots : « Ce que la chenille appelle la fin du monde, le Maître l’appelle un papillon ».
C’est le photographe que je suis venue rencontrer dans cette excellente galerie de la rue Visconti, en plein mois de la photo à Paris. Je connaissais la filmographie du réalisateur, la tête remplie de la musique de : Remparts d’Argile, Interdit aux moins de treize ans, On s’est trompé d’histoire d’amour, Aujourd’hui peut-être avec dans le rôle principal la sublime Giulietta Masina, Musique pour l’image… et, plus populaire : Docteur Françoise Gailland, avec Annie Girardot.
L’affiche de l’exposition annonçait un travail atypique, que seul l’œil averti d’un créateur d’images peut produire, un peu aidé par l’aléa dû au soleil qui s’est invité au banquet.
Jean-Louis prend le temps de raconter son histoire, en toute simplicité, en toute humanité.
Dès 1945, ses parents s’établissent à Beaulieu sur Mer, dans le sud de la France. La famille vit la plupart du temps dans l’arrière boutique du salon de coiffure du père. Le petit garçon découvre alors un trou dans le bois de la cloison qui le relie à cet univers, lieu de sources inépuisables d’inspiration.
Conservatoire de Musique de Nice, bac mathématiques, physique – chimie, en 1965 il passe le concours d’entrée à l’Ecole du cinéma de Vaugirard à Paris, section ingénieur du son.
Mylène Vignon