Pierre Cornette de Saint Cyr
Doit-on encore aujourd’hui présenter Pierre Cornette de Saint Cyr ? Sa notoriété a dépassé depuis si longtemps les frontières de la France, de l’Europe…
Ce grand passionné d’art, nous emporte dans un monde ou l’on se sent délicieusement captifs. Son univers, celui de la création artistique et de la recherche.
Pierre Cornette de Saint Cyr a lancé le marché de la photographie originale en France. Il est le premier à avoir compris l’impact de cette discipline. .Les américains en étaient déjà convaincus.
Se sont alors développés de nouveaux espaces de réflexion. Il cite en souriant, Ingres, qui en 1860, s’exprimait ainsi : « la photographie est une si belle chose, qu’il ne faut pas que cela se sache ».
Très jeune encore, il effectue de sa première vente et prend un petit espace à la FIAC . Il se lancera alors dans un combat acharné pour la défense de la photographie.
Notre Commissaire priseur a commencé dans la vie par de brillantes études d’ingénieur, puis Sciences- Po et enfin le droit qui l’a conduit à monter son étude parisienne ou nous l’avons rejoint, entouré de ses trésors, dont la célèbre photo originale du « Saut dans le vide » d’Yves Klein, enrichie des documents de l’époque (1960) et de la bâche qui avait recueilli le chef de file du Nouveau Réalisme. Sa fierté, nous confie-t-il.
Encore étudiant, il a acheté son tout premier dessin ancien. S’est ensuivi un combat pour la sauvegarde du dessin ancien dans le monde entier.
Aujourd’hui, nous avons changé de millénaire. Nouveau monde, nouvelles techniques. .
L’art numérique a fait son entrée dans notre vie à tous. Cette discipline peut tout, même rassembler tous nos sens. Depuis la naissance de ce nouveau millénaire, nous comptons autant de chercheurs, qu’au cours la longue période qui s’étend de la Grèce antique à nos jours.
Les artistes, aujourd’hui sont des scientifiques . L’art et la science se confondent. Le seul problème est que nous traversons un très grand désert, et que ce monde est inculte ! Pourtant, il est un homme qui avait tout compris, et qui demeure LA référence : c’est Léonard de Vinci.
Alors, nous nous devons d’être les positifs et clamer que la peinture reste la peinture dans son contenu, mais que les moyens ont évolué, les dimensions se sont multipliées et la création n’a jamais été aussi riche de réflexion et d’intelligence, conjuguées. Nous nous devons de travailler à la transgression de la conscience, sans relâche.
Dans son bureau, autour de nous : Basquiat, Ben, Klein, Restani, Arman…mais son œuvre préférée est numérique.
Propos recueillis par Mylène Vignon