William Mesguich. La passion des défis
Par Mylène Vignon
Une rencontre avec William Mesguich ne pouvait en aucun cas être anodine. Devant un café allongé, face au Moulin Rouge, il entonne la conversation avec « Le souper », pièce dont il partage avec bonheur la scène avec son père Daniel. La rencontre au cours d’un mémorable souper de deux hommes puissants, Talleyrand, incarné par Daniel Mesguich et Fouché, par William Mesguich.
Ensemble, père et fils jouent ensemble pour la seconde fois, dans des textes différents, le premier étant « L’entretien de M.Descartes avec Monsieur Pascal le jeune » de Jean-Claude Brisville, également au Théâtre de Poche Montparnasse, un grand succès.
Avec le ton exalté des grands passionnés, William se penche sur sa jeune carrière aujourd’hui si florissante.
Enfant, il voulait être footballeur. Entré dans le club du Red Star, il en avait les capacités et aurait probablement fait carrière dans cette discipline si un accident n’était pas survenu. Parallèlement, Il est attiré par le théâtre, ce qui ne surprendra personne, car le théâtre est déjà dans la maison.
Après avoir passé une maîtrise de lettres modernes, à vingt-trois ans, le jeune homme se lance à fond dans cette exigeante discipline qui devient très vite sa passion.
En 1994, il part pour Agen avec Pierre Debauche, qui deviendra son maître et fonde avec Philippe Fenwick sa compagnie : Le Théâtre de l’étreinte, avec laquelle, entre autres, il s’en va parcourir le pays, à pieds, à la manière des saltimbanques, partout, même sous les étoiles, pour faire découvrir les textes de village en village.
Il se plaît à réinventer la scène, même dans les endroits les plus improbables et aime dire le théâtre populaire. « Si on a bouleversé une personne, dit il, on a bouleversé l’humanité ».
Et William Mesguich aime bouleverser les âmes et atteindre les cœurs. « Il faut de l’engagement, de l’enthousiasme et surtout être en accord avec soi même ». Il se sent alors terre d’accueil.
Dernièrement Saisons de Culture l’a suivi au Studio Hébertot dans « Le dernier jour d’un condamné », texte de Victor Hugo ; une interprétation magistrale!
Il se produit actuellement dans « Chagrin pour soi » une comédie de Sophie Forte et Virginie Lemoine, au théâtre La Bruyère.
Retrouvons donc Mesguich et Mesguich dans « Le Souper » de Jean-Claude Brisville, au Théâtre de Poche Montparnasse, jusqu’au 4 mars 2018.
du mardi au samedi à 21h et le dimanche à 15h.
Mise en scène de Daniel Mesguich et William Mesguich.
Costumes Dominique Louis.
Réservations : 01 45 44 50 21
« Chagrin Pour Soi »
Avec Sophie Forte, Tchavdar Pentchev et William Mesguich, en alternance avec Pierre-Jean Cherrer
Mise en scène de Virginie Lemoine (Prix de la mise en scène Avignon 2017).
Au théâtre La Bruyère.
Du mardi au samedi à 21h – matinée le samedi à 15h et à partir du 7 février du mardi au samedi à 19h.
Réservations : 01 48 74 76 99
Liberté ! (Avec un point d’exclamation).
Au Studio Hébertot où il met en scène et en lumière, un « seul en scène » de Gauthier Fourcade.
L’humoriste tord les mots, jongle avec la ponctuation. Se jouant des parenthèses, il s’envole au gré des métaphores, libre et jubilatoire.
Au Studio Hébertot.
Du 18 janvier au 7 Avril à 17h.
Réservations : 01 42 93 13 04
Saisons de Culture retrouvera William Mesguich dans ses œuvres au mois de juillet prochain à Avignon, encore de belles surprises en perspective.
Mylène Vignon